Depuis le début du mois saint, le ministère a reçu 144 requêtes et plaintes de la part des consommateurs contre 458 durant la même période en 2009 52.202 visites de contrôle économique ont été effectuées au cours de la première quinzaine du mois saint au cours desquelles 5.932 infractions ont été relevées. Ces dernières ont concerné le non-affichage des prix (37%), la facturation (28%), l'augmentation des prix (10%) et le déploiement de poids et mesures erronés (9%). C'est ce qu'a indiqué M. Fathi Fadhli, directeur des enquêtes économiques au ministère du Commerce et de l'Artisanat, au cours d'un point de presse qui s'est tenu, hier, au siège du ministère. Cette rencontre a permis d'aborder plusieurs axes relatifs aux résultats du contrôle économique au cours de la première quinzaine du mois saint, le programme des préparatifs pour la deuxième quinzaine et l'approvisionnement du marché. M. Fadhli a souligné que les efforts ne tarissent pas en vue d'intensifier les opérations de contrôle dans l'ensemble des circuits de production et de distribution. Il a, en outre, rappelé que le ministère poursuit des objectifs bien définis, à savoir la protection du consommateur et la préservation de son pouvoir d'achat, la rationalisation de la consommation et le renforcement de la transparence au niveau des transactions commerciales. «Les indicateurs sont les requêtes des consommateurs. Pour 2010, le ministère en a reçu 144, c'est-à-dire le tiers des plaintes et des requêtes qui nous ont été soumises durant la même période en 2009», a indiqué M. Fadhli, ajoutant que ces chiffres prouvent la stabilité du marché. Il a, d'ailleurs, relevé que les principales réclamations et autres plaintes des consommateurs via le numéro vert concernent principalement le non-affichage des prix, l'augmentation des prix de certains produits alimentaires et la hausse des prix affichés dans certains salons de thé et la vente conditionnée. Ces requêtes ne sont pas restées sans suite puisque 124 contraventions ont été levées. «La vigilance est adoptée à tous les niveaux et les contrôles sont continus», a-t-il indiqué, ajoutant que cette démarche sera encore plus renforcée à la lumière de la dynamique de consommation qui a repris après une période de stagnation. Les prix varient Concernant l'approvisionnement du marché, il a souligné qu'il n'y a pas de perturbations à ce niveau. En ce qui concerne les prix, ils sont «à la portée de tous les consommateurs» malgré des hausses enregistrées pour certains produits ayant connu quelques pressions, à l'instar des viandes rouges, du citron et de certains fruits. Cette hausse serait, d'après l'orateur, liée à la production et aux facteurs climatiques. Il a notamment relevé que le prix de la viande rouge s'élève actuellement à 14 dinars le kilo alors que pour les viandes blanches, l'offre est abondante et variée avec des prix de 4 dinars pour le kg de poulet et 7,5 dinars pour celui de l'escalope de dinde. M. Fadhli a indiqué que deux containers de viande ovine de 38 tonnes ont été importés et sont disponibles sur le marché entre la première et la deuxième semaine de Ramadan. L'arrivée d'un troisième container est prévue avant le 27e jour du mois saint. Il a, par ailleurs, souligné que les quantités de produits agricoles et de pêche disponibles sur le marché de gros de Bir El-Kassaâ ont été évaluées au cours de la première quinzaine du Ramadan à 15.404 tonnes contre 16.777 au cours de la même période de l'année dernière, soit une baisse de l'offre de 8%. Il a, en outre, relevé qu'il y a eu des baisses des prix de l'ordre de 47% pour certains produits, et ce, depuis le début de Ramadan et que la demande des consommateurs est en train de diminuer puisque les besoins de ces derniers s'orientent, actuellement, vers la rentrée scolaire et Aïd El Fitr. A ce propos, M. Fadhli a indiqué que les prix des habits pour enfants de l'Aïd El Fitr (pull, pantalon et chaussures pour les garçons et robe ou tenue complète et chaussures pour les filles) se situent, cette année, entre 30 et 60 dinars pour les articles de prêt-à-porter sans marque commerciale, 70 à 110 dinars pour les articles de prêt-à-porter de marques locales et 130 dinars et plus pour les articles de prêt-à-porter de marques étrangères. Quelques précisions Malgré certaines rumeurs qui circulent, il n'est pas, actuellement, question de retirer l'huile végétale subventionnée du marché, a indiqué M. Habib Dimassi, directeur général du commerce intérieur, en réponse aux questions des journalistes. Il a aussi précisé qu'il n'existe pas actuellement de programme de libéralisation des prix des boissons chaudes. Il a, d'autre part, précisé que le choix du 20 juillet comme date de démarrage de la saison des soldes ne relève pas du ministère à lui seul. «Cette décision est le fruit d'une concertation avec la profession», a-t-il précisé, rappelant que la participation aux soldes n'est pas obligatoire. Certains professionnels ont choisi de ne pas y participer. Pour ce qui est du prêt-à-porter pour enfants, la majorité écrasante des magasins y ont adhéré. Notons que plusieurs autres thèmes ont été abordés durant ce point de presse. Nous y reviendrons avec plus de détails.