La première quinzaine du mois de Ramadan a été marquée par un approvisionnement régulier des marchés, une diversité de l'offre et une maîtrise des prix de vente. C'est ce qu'a déclaré Fethi El Fadhli, directeur du contrôle et des recherches économiques relevant du ministère du Commerce et de l'Artisanat, lors d'une conférence de presse à Tunis, le 27 août. A cette occasion, il précisera qu'en raison de la disponibilité des produits en quantités suffisantes sur les marchés et des efforts déployés pour garantir la transparence des transactions commerciales, le ministère du Commerce n'est pas intervenu dans l'encadrement des prix. Surtout que le ministère a diversifié l'offre sur les marchés afin de permettre au consommateur de s'approvisionner, selon ses moyens et possibilités, indique la TAP. Pour M. Fadhli, «ce mode de consommation rationnel présente l'avantage de fixer les prix selon la loi de l'offre et la demande et de dissuader ainsi toute forme de spéculation». Concernant les produits agricoles et de poisson disponibles sur le marché de gros de Bir El kassaa, M. Fadhli a indiqué qu'ils ont atteint 15.404 tonnes pendant les quinze premiers jours du mois saint, enregistrant une baisse cependant de 8% par rapport à la même période une année auparavant, soit 16.777 tonnes. Quant à l'offre des viandes rouges, elle a été renforcée par l'importation de deux conteneurs de viandes ovines, soit 38 tonnes, et que l'arrivée d'un 3ème est prévue pour le 27ème jour de Ramadan. Le représentant du ministère du Commerce a indiqué la demande a baissé, une baisse qu'il a attribuée à la rationalisation par les consommateurs de leurs dépenses en prévision de l'approche de la fête de l'Aid El Fitr et de la rentrée scolaire. Côté prix, M. Fadhli a indiqué qu'ils ont été plafonnés au marché de gros de Bir El Kassaa au cours des quinze premiers jours de Ramadan, enregistrant une régression variant entre 3 et 47% pour des produits tels que les pommes de terre, tomates, piments piquants, oignon, concombre, potiron vert, melon, pomme, citron, céleri et pastèque. Quant aux piments doux, pêche, persil, poire, raisin, figues et dattes, ils ont vu leurs prix augmenter à des taux variant entre 9 et 28%. Côté soldes, et pour le prêt-à-porter, M. Fethi El Fadhli a souligné que le marché est bien approvisionné, ce qui expliquerait la faible affluence que connaissent, en cette période ramadanesque, les nouvelles collections. Conséquence : les prix ont été maintenus leur niveau de l'année dernière, ce qui a permis l'achat des habits d'El Aid à des prix variant entre 30 et 60 dinars pour le prêt-à-porter qui ne porte pas de marque, entre 70 et 110 dinars pour les vêtements portant une marque locale et 130 dinars et plus pour les vêtements de marque étrangère. Il a également rappelé que la saison des soldes estivale avait démarré le 20 juillet 2010, à la demande des commerçants et professionnels, saison à laquelle quelque 1.586 sociétés commerciales, exploitant près de 2.018 points de vente, ont participé. Par ailleurs, grâce au bon approvisionnement du marché en divers produits, a souligné M. Fadhli, le nombre des plaintes et des demandes d'éclaircissements formulées à travers le Numéro de téléphone vert a largement baissé, puisqu'il est passé de 458 pendant la période de Ramadan 2009 à 144 cette année. Pour sa part, Habib Dimassi a indiqué qu'au cours des 124 opérations effectuées par les agents de contrôle, la plupart des plaintes ont essentiellement porté sur le non affichage des prix, la vente conditionnée et l'augmentation illicite des prix de plusieurs produits (légumes et fruits, denrées alimentaires, viandes rouges et blanches). En outre, 55.202 visites ont été effectuées ayant permis de dresser quelque 5.932 contraventions ayant concerné le non affichage des prix (37%), la non présentation de factures (28%), l'augmentation des prix (10%) et l'utilisation de balances non réglementaires (9%).