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Mobilité des cerveaux, intelligence tunisienne
Compétences tunisiennes à l'étranger

Dr Fakhreddine Karray (professeur-chercheur en ingénierie informatique et électricité à l'université de Waterloo, au Canada) dans une interview à Essahafa
• La Tunisie est capable de se positionner parmi les meilleurs pays en matière de systèmes intelligents
• Le promoteur de «Black Berry» est un de ses anciens étudiants
En Tunisie, ils ont vu le jour, étudié et persévéré sur les bancs du savoir. Ailleurs, ils se sont frayés un chemin des plus brillants sur la voie de la réussite pour connaître la gloire, faisant honneur à la patrie, mère nourricière de leur génie.
Dr Fakhreddine Karray est l'un de ses valeureux fils de la Tunisie, ces Tunisiens d'exception qui ne cessent de cultiver leur jardin pour se confirmer dans la galaxie des grands.
Il est professeur en ingénierie informatique et électricité à l'université de Waterloo, au Canada, et directeur associé au laboratoire des modèles d'analyse, d'intelligence des machines et d'astronomie à ladite université. En plus d'un rôle majeur à la direction de deux grandes entreprises spécialisées dans les systèmes intelligents. Justement, le parcours du professeur Karray est très riche et ne peut être réduit à quelques mentions. Il est, notamment, rédacteur associé dans bon nombre de journaux éminents dans le secteur des systèmes intelligents et cofondateur de la Fondation arabe des sciences et technologie.
Parmi ses exploits, une importante contribution dans l'amélioration du bras géant de la Station spatiale internationale, fabriqué par l'Agence spatiale canadienne. Il a, de surcroît, publié près de 250 articles scientifiques et un manuel adopté dans 70 établissements universitaires dans le monde, en cours de traduction vers trois langues, et détient 14 brevets US dans les systèmes intelligents. Actuellement, il est impliqué dans nombre de projets scientifiques importants : des systèmes autonomes et intelligents (intelligent and autonomous systems), un robot de compagnie (intelligent man-machine interfacing) et un moteur de recherche audiovisuel (mechatronics design).
Sur son itinéraire, au sujet d'un labeur qui ne bat jamais de l'aile et ses projets futurs, ce professeur émérite pour qui le savoir est un maître, l'homme est son apprenti, s'est courtoisement dévoilé à Essahafa :
Professeur Karray, à tout labeur tout honneur, comme on dit. Remontons un petit peu dans le temps pour parler du commencement ?
Après des cycles primaire et secondaire réussis, j'ai poursuivi mes études supérieures à l'Ecole nationale des ingénieurs de Tunis (Enit) avant de partir pour les Etats-Unis d'Amérique où j'ai couronné mon parcours estudiantin par l'obtention du doctorat. J'avais, alors, deux choix : ou rentrer en Tunisie pour poursuivre mon exercice universitaire et mon travail de recherche ou m'installer à l'étranger pour servir, au mieux, les intérêts de ma patrie. C'était pour le second choix que j'avais opté, au terme d'un encouragement soutenu de la part du Président Ben Ali. Un choix que j'ai trouvé plus bénéfique pour mon pays, du fait de la consécration de mon expertise au service de l'amélioration des recherches scientifiques entreprises en Tunisie. Et ce, en procédant à l'encadrement des compétences tunisiennes, en organisant des conférences scientifiques et des visites au profit des scientifiques étrangers brillants en Tunisie. S'y ajoutent, consécutivement, la facilitation des stages des compétences tunisiennes à l'étranger et la consolidation des relations avec les laboratoires scientifiques internationaux de renom.
Les compétences tunisiennes à l'étranger disposent, assurément, des qualités requises pour participer activement à l'impulsion de l'œuvre de développement en Tunisie, quelles seraient les méthodes et manières requises, selon vous ?
Le nombre des compétences tunisiennes à l'étranger ne cessent de s'accroître, éprouvant toutes le désir de servir les intérêts et les options de principe du pays pour contribuer, comme il se doit, à son développement et à sa prospérité. Un objectif suscitant, avant tout, la multiplication des canaux de communication, la consolidation des relations et l'encouragement de ces compétences nationales à mieux appuyer la recherche scientifique en Tunisie, dans l'objectif de lui assurer un bien-être fondé et sur le plan économique et sur le plan social. De ce point de vue, je pourrai être utile en organisant des conférences scientifiques à valeur ajoutée au profit de nos compétences.
Mais la valorisation de la recherche scientifique est de tout temps un sujet controversé, non ?
Cela va de soi, la valorisation de la recherche scientifique est un sujet vaste et compliqué, en quelque sorte. Toutefois, cela n'empêche pas de réaliser que les pays développés ont réussi à mettre en place les mécanismes adaptés pour consolider l'interactivité de l'université et des laboratoires de recherche, afin de mieux mettre à profit les résultats de la recherche. En Tunisie, les efforts versent dans ce sens, visant le renforcement du lien entre l'institution de recherche scientifique et l'entreprise, en général. Il va sans dire qu'il reste du travail à accomplir là-dessus afin que la recherche scientifique puisse répondre aux besoins économiques et sociaux avec plus de précision et de directivité, en s'assurant un équilibre fondé entre le volet théorique et le volet pratique.
Et pour que la Tunisie se positionne dans la nouvelle carte mondiale des systèmes intelligents ?
Les indicateurs enregistrés en la matière, en Tunisie, sont forts rassurants au regard d'une infrastructure technologique permettant d'exporter les services y afférents et de ne point se limiter à la nette consommation. Pour ce faire, il convient de favoriser davantage l'implantation des entreprises exerçant dans ce secteur sous notre ciel. D'ailleurs, il y en a bon nombre. Ce qui ouvre des horizons prometteurs devant l'exportation des services numériques tunisiens. En effet, le pays dispose des compétences permettant de faire de la Tunisie une plateforme internationale de systèmes intelligents en adoptant une stratégie d'exercice bien précise. En fonction de mes connaissances et de mes relations avec les responsables tunisiens, je présume que la Tunisie aura bientôt son mot à dire s'agissant de ce secteur à forte valeur ajoutée.
Quel rang pour la Tunisie sur la carte mondiale des systèmes intelligents ?
L'Amérique du Nord, le Japon et le Singapour sont des pôles reconnus mondialement. Ajoutons que certains pays scandinaves tels le Danemark et la Finlande occupent des rangs avancés malgré l'étroitesse de leurs superficies et la modestie de leurs ressources naturelles. La Tunisie est, à son tour, capable de relever le défi pour s'assurer une place de choix parmi ces pays. Cela nécessite la multiplication des programmes et le bon choix des spécialités concurrentielles permettant aux compétences tunisiennes de faire preuve de détermination et de réussite en adoptant des stratégies développées et efficaces.
Il y a lieu de noter, par ailleurs, que les grandes entreprises tunisiennes sont appelées à appuyer ces orientations en procédant à un plus important appui au secteur de la recherche scientifique ainsi qu'aux établissements universitaires s'y rattachant.
Avez-vous des exemples à citer, s'agissant de la contribution des entreprises d'industrie technologique dans la recherche scientifique ?
Les grandes marques connues en matière d'industrie informatique et de systèmes intelligents participent à l'instauration de laboratoires de recherche et fournissent d'importantes aides financières aux universités , afin de valoriser la recherche et l'innovation dans le secteur des systèmes intelligents. En effet, la fameuse entreprise «Black Berry» dont le propriétaire est l'un de nos anciens étudiants à l'université de Waterloo, fournit, annuellement, la somme de 400 millions de dollars sous forme de don à l'université. Ce qui a poussé l'autorité canadienne à procéder à son insu, pour offrir la même somme annuellement à l'université. C'est à l'évidence un stimulant favorisant la complémentarité entre la recherche scientifique et l'établissement universitaire. Sachant que l'unique effort de l'Etat ne s'avère point suffisant. D'ailleurs, notre ancien étudiant emploie actuellement 7 mille ingénieurs et programmeurs et reçoit, chaque année, 200 étudiants pour des stages dans son entreprise avant d'en embaucher bon nombre.
Outre votre importante contribution dans l'amélioration du bras géant de la station spatiale internationale, quelles seraient les réalisations dont vous êtes fier, au gré d'une brillante carrière ?
(Sur un ton d'humilité, celle des grands savants) : J'ai participé à la création de deux types de robot, le premier servant au jardinage, le second aide les personnes âgées et les catégories à besoins spécifiques à accomplir différentes activités. En plus de diverses machines intelligentes, avec interactivité audiovisuelle. En fait, j'ai traduit cette programmation vers 10 langues, dont l'arabe. Elle est, également, très demandée par les plus grandes compagnies de téléphonie en Amérique, vu la perspicacité des techniques adoptées par rapport au reste des inventions dans ce domaine. Sans compter qu'elle permettra de remplacer les agents dans les centres d'appels, pour plus d'économie en matière d'effort et de temps.
Qu'en est-il de vos projets actuels ?
Je travaille à la conception d'un moteur de recherche audiovisuel, sur ordinateur au profit de la grande entreprise canadienne «Opentext». Ce projet permettra aux chercheurs de mener leurs quêtes fluidement. Sinon, un robot de compagnie (intelligent man-machine interfacing), conçu pour coexister avec l'homme, communiquer avec lui et enregistrer des données audiovisuelles permettant de le distinguer plus tard via la voix. Ce robot est capable de fournir différentes prestations et pourra jouer le rôle de l'infirmier pour mesurer la température ou la pression de son compagnon et en cas de besoin, la demande de secours pour son propriétaire. Un travail que je poursuis avec une bonne équipe incluant des Japonais et des Américains, avec la collaboration de diverses universités de grande renommée.


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