Requête pour avancer au 19 juin les quarts de finale Ayant assuré haut la main une précieuse et plutôt inespérée 4e place qui lui garantit de prendre part, pour la première fois de son histoire, à une coupe africaine, l'Etoile Sportive de Métlaoui va disputer les deux dernières journées du championnat, l'esprit totalement dégagé et sans aucune pression. Les 9 et 12 juin, elle en finira avec les 29e et 30e journées, respectivement face à l'O Sidi Bouzid et la JS Kairouanaise dans deux rencontres de pure formalité. Ensuite, elle sera appelée à rencontrer le Club Africain à Radès pour le compte des quarts de finale de la Coupe de Tunisie, le 23 juin. «Je ne comprends pas pourquoi nous ne jouerions pas ce match de coupe dès le 19 juin, se demande l'entraîneur métlaouien, Mohamed Kouki. Rien ne nous oblige à devoir attendre le 23 du mois, et cela est, je suppose, valable pour tous les autres qualifiés. Nous avons écrit au Club Africain, notre adversaire de ce tour, et à la fédération pour demander d'avancer la date de la rencontre au 19 juin. Je ne vois pas pourquoi l'une ou l'autre partie rejetteraient une telle proposition qui permettrait à l'équipe éliminée de partir plus tôt en vacances, et à celle qualifiée de disposer de plus longs délais de récupération», nous révèle-t-il. Les clefs de l'exploit Le verdict touchant la relégation apporté par la 28e journée de Ligue1 a escamoté un autre non moins important, celui se rapportant à la 4e place qui donne droit à une participation dans une coupe africaine. Car un forfait a tranché la course engagée par l'Etoile Sportive de Métlaoui et le Club Africain en faveur du club du Sud-Ouest. Celui du Stade Tunisien qui n'a pas effectué le déplacement à Métlaoui. Un gros soulagement pour les hommes de Mohamed Kouki qui auront largement mérité cette forme de consécration pour s'être investis le plus dans cet objectif et avoir mené presque de bout en bout la course devant. «Nous n'avons presque jamais abandonné le 4e rang que ce soit en faveur du CA ou du CA Bizertin, nos concurrents directs, rappelle l'entraîneur de l'ESM. Toute la saison, on n'avait que ce dessein dans le viseur, on ne vivait que pour ce bonheur, pour cette première dans la vie du club». Le patron technique cite deux qualités majeures qui ont permis ce véritable exploit : «D'abord, le sérieux, l'engagement total et la discipline rigoureuse de tous les joueurs. Il ne faut pas oublier que nous ne comptons aucune expulsion cette saison. Nous sommes les seuls dans cette situation parmi les clubs de Ligue 1. Ensuite, la stabilité et la continuité, que ce soit au niveau technique que des structures administratives, ont été pour beaucoup dans cette marche victorieuse. L'effectif n'a pas été chambardé, ni le staff technique non plus. Cette stabilité a permis de développer un esprit de corps et une solidarité qu'on retrouve rarement ailleurs, et en même temps des automatismes et des schémas qui ont constitué notre force dans les moments-clés de la saison. Le groupe a su garder les pieds sur terre, ne se prenant jamais pour ce qu'il n'est pas. Il sait d'où il vient, ses limites et ses faiblesses. Dans un premier temps, il nous a fallu construire une assise défensive solide sans laquelle on ne peut aller très loin. D'ailleurs, notre bilan de la phase aller le démontre parfaitement en prenant une place privilégiée au classement des défenses. Par la suite, notre souci a consisté à rattraper notre retard au niveau offensif, il faut l'avouer pas très brillant au départ. Dieu merci, les progrès dans le finish et la concrétisation furent tangibles grâce à un énorme travail devant les buts et à l'apport des recrues hivernales, Mezlini et Gharsellaoui notamment. Résultat : nous avons pu assurer l'équilibre tant espéré, que chaque entraîneur voudrait atteindre. Cela a fini par donner un ensemble solide, homogène et équilibré dont toute la ville de Métlaoui peut aujourd'hui s'énorgueillir», analyse Kouki.