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Réalité et paradoxes
Dossier : Sait-on former des sportifs de haut niveau ? ( Partie II : le sport individuel)
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 06 - 2016

Pour ces sports qui réussissent un brillant rapport coût-avantage, les outils dépassés, le manque de finance, d'encadrement et les conflits d'intérêts nuisent à une machine de performances.
Avant d'attaquer le dernier volet de la formation de haut niveau, soit celui des sports individuels, parlons d'abord d'un paradoxe (un parmi tant d'autres) qui frustre. Qui met à nu «l'ingratitude» quelque part de ce système sport vis-à-vis des sports individuels. Souvent marginalisés par l'histoire, mis de côté dans les différentes politiques de sport depuis l'Indépendance, ces sports où la performance est individuelle, mais qui concerne toute la nation, nous ont souvent enchantés. Ce sont presque toujours ces athlètes, que les Tunisiens découvraient après-coup, qui nous offraient des médailles olympiques et des exploits internationaux. Si on compare ce rapport coût/avantage des sports individuels avec celui des sports collectifs, on trouvera et de loin un meilleur rapport en faveur des sports individuels.
Mohamed Gammoudi, l'éternel champion, a ouvert la voie à cette culture de performance. Oussama Mellouli, Habiba Ghribi, Fethi Missaoui, Habib Guelhia sont des icônes pour nous avec d'inoubliables médailles olympiques. On a encore une très longue liste de champions qui, contrairement aux sports collectifs, et surtout le football, ont réalisé de grandes performances. Le problème c'est que ces nombreuses distinctions internationales des athlètes passent inaperçues devant une victoire de la sélection de football ou un club. Nous avons toujours en mémoire l'exploit de l'Argentine 78, de la 4e place au Mondial de handball en 2005, du titre africain en basket en 2011, des nombreux sacres africains de la sélection et des clubs en volley-ball, alors que nous avons la mémoire courte pour ce que les athlètes ont gagné. Un paradoxe frustrant et qui n'a pas l'air de finir. Les champions sont nombreux, ils gagnent au plus haut niveau, et un autre paradoxe : comment expliquer ce nombre respectable d'athlètes de haut niveau qui gagnent, alors que les moyens financiers et les structures de formation ne sont pas à la hauteur ?
Passion et talent fou...
Parfois, on peut tomber sur un champion qui gagne à l'étranger, qui brille, qui atteint le haut niveau, sans pour autant que ce soit «l'output» d'un processus scientifique et synchronisé de formation de haut niveau. Les raisons sont multiples : un talent fou qui, avec un minimum d'encadrement, peut aboutir, une énorme passion et un courage qui permettent d'aller au-delà des obstacles et d'arriver (exemple de Malek Jaziri), une prise en charge par une structure de formation européenne de haut niveau, un staff technique doué et disponible qui compense le manque de moyens financiers... L'épopée de Mellouli, Ghribi s'est faite dans un environnement international et pas en Tunisie. Le ministère des Sports qui a financé en bonne partie la carrière de Mellouli, par exemple, n'a pas fourni la structure technique et de suivi médico-sportif pour cet athlète. Ça s'est fait aux USA avec des moyens fous et un staff riche en compétences techniques et médicales. Envoyer des jeunes athlètes doués dans les sports individuels à l'étranger où ils passeront par des universités, des académies et des structures modernes de formation et d'accompagnement de haut niveau pour progresser et devenir compétitifs. Cette stratégie s'articule autour d'un postulat clair : la Tunisie n'a pas l'infrastructure moderne, la logistique de suivi et de détection, les finances adéquates (une carrière de haut niveau dans les sports individuels coûte cher), et probablement les compétences humaines (entraîneurs de haut niveau, spécialistes de suivi et de détection...) qui permettent à un jeune à devenir ce que Mellouli et Ghribi sont devenus. On ne généralise pas, car dans certains sports, ces entraîneurs de haut niveau existent. Bien formés, eux aussi d'ex-champions, mais le problème, c'est qu'ils sont mal payés, peu recyclés et absorbés par des structures fédérales qui concrétisent la lutte pour le pouvoir au détriment de la qualité de la formation. La preuve, pas mal de ces entraîneurs font le bonheur d'autres nations.
Et pour parler de ce système de formation de haut niveau en Tunisie, on dira que les défaillances sont telles qu'on n'arrive pas à les dissocier. C'est technique, c'est administratif, c'est financier, c'est un tout. Et pourtant, les sports de combat, les sports équestres, de plage, de tennis, les échecs sont un moyen à la portée (mais pas facile), pour une performance internationale. D'autres pays l'ont compris pour créer un «avantage comparatif» dans leurs nations en ciblant certaines disciplines individuelles prisées par les jeunes et qui ne coûtent pas très cher.


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