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Tunisie – FMI : Condamnés à s'accorder ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 06 - 2023

Selon les derniers rebondissements, on apprend que le gouvernement est en train d'élaborer un nouveau programme pour le présenter dans les plus brefs délais au FMI. En quoi sera-t-il différent ? Quels nouveaux éléments apportera-t-il ? Sera-t-il approuvé par le Président de la République ? En tout cas ce nouveau programme inclura des réformes beaucoup plus assouplies et essaiera d'éviter tout risque d'instabilité sociale. Ces réformes seront également étalées dans le temps pour contourner un effet de choc qui déclencherait de nombreuses crises sociales.
Les déclarations se multiplient, les efforts de médiation se poursuivent, mais le blocage persiste toujours, en dépit d'une lueur d'espoir. Les négociations entre la Tunisie et le FMI sont toujours entravées par une divergence au niveau de la mise en place des réformes pour soutenir l'économie nationale. Mais une chose est sûre, la position du Président de la République a tout changé. Saied a posé son véto et s'est opposé à toute mesure qui touche au pouvoir d'achat des Tunisiens. Pour lui, « il est hors de question de procéder à une levée brusque des subventions, encore moins de céder les entreprises publiques ».
C'est dans ce contexte brouillé que les messages de rassurants parviennent du plus au niveau dans cette institution financière. En effet, la Directrice Générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a estimé que « des avancées considérables ont été réalisées au niveau des négociations entre les deux parties, affirmant que l'économie nationale s'améliore progressivement notamment grâce au secteur touristique ».
« Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités tunisiennes depuis un certain temps et nous avons fait des progrès significatifs pour nous accorder sur un programme », a-t-elle expliqué. « La situation n'est pas aussi dramatique que nous le craignions. L'Europe a une forte tradition de soutien à la Tunisie. Nous lui en sommes très reconnaissants et nous saluons le fait que les dirigeants européens aient adopté cette approche proactive pour soutenir la Tunisie », a-t-elle poursuivi.
« Nous sommes tout à fait d'accord qu'il serait formidable pour la Tunisie de mettre en œuvre des réformes qui rendent l'économie plus forte et les perspectives pour le peuple tunisien plus brillantes », a-t-elle encore dit.
Ces messages interviennent au moment où de nombreuses parties européennes, dont notamment l'Italie, poursuivent leurs efforts de médiation entre les deux parties. D'ailleurs, le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a eu, récemment, un échange avec la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, au sujet de la Tunisie. Selon les médias italiens, la conversation téléphonique a été jugée très positive, notamment au sujet du déblocage des négociations entre la Tunisie et le FMI.
« Il y a une grande volonté de la part du Fonds de s'en occuper », a-t-on expliqué, affirmant que « le FMI attend des propositions de la part des autorités tunisiennes ». C'est aussi dans ce contexte que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé la Tunisie, « à accepter un plan de réformes du FMI afin d'éviter de sombrer économiquement ».
« Il est clair que la Tunisie a besoin de plus d'aide si elle veut éviter de plonger dans un gouffre économique », a affirmé Blinken à la presse aux côtés de son homologue italien Antonio Tajani.
Kais Saied catégorique et inflexible
En dépit de ces pressions exercées sur la Tunisie pour trouver et signer un nouvel accord avec cette institution financière, jusque-là, le Président de la République s'est montré catégorique et inflexible. Pour lui, la préservation du pouvoir d'achat des Tunisiens et le maintien des prix notamment ceux des produits de base est une ligne rouge.
Pourtant, en novembre 2022, le gouvernement avait présenté un plan de réformes au FMI visant à appuyer l'économie nationale et alléger la pression sur les dépenses publiques. Il s'agit de renforcer l'équité fiscale en prenant des mesures pour intégrer progressivement le secteur informel dans le système fiscal et en élargissant l'assiette fiscale pour assurer une contribution équitable de toutes les professions.
Il est également question de maîtriser les dépenses et dégager un espace budgétaire pour l'aide sociale. Les autorités ont déjà pris des mesures pour maîtriser la masse salariale de la fonction publique et ont commencé la levée graduelle des subventions généralisées et coûteuses des prix, en procédant à des ajustements réguliers pour aligner les prix nationaux aux prix mondiaux, tout en offrant une protection ciblée adéquate aux catégories vulnérables de la population (notamment par le biais de transferts sociaux).
Enfin, le gouvernement Bouden s'était engagé dans un programme complet de réforme des entreprises publiques, en commençant par l'adoption d'une nouvelle loi les encadrant. Et c'est sur cette base qu'un accord initial sur le décaissement sur trois ans de 1,9 milliard de dollars avait été trouvé entre les deux parties. Quelques mois plus tard, cet accord avait été reporté par l'institution financière. Et pour cause, le véto posé par le président de la République.
Un nouveau programme en cours
En tout cas, selon les derniers rebondissements, on apprend que le gouvernement est en train d'élaborer un nouveau programme pour le présenter dans les plus brefs délais au FMI. L'agence Reuters, qui cite un haut responsable du gouvernement Bouden, confirme cette information.
« Le président Saïed considère que la levée de la subvention sur les produits alimentaires et les hydrocarbures, va porter préjudice aux couches marginalisées et pauvres, et en accentueront la souffrance, signalant que la nouvelle proposition n'englobe pas des mesures analogues », explique l'agence de presse.
Mais en quoi ce programme sera-t-il différent ? Quels nouveaux éléments apportera-t-il ? Sera-t-il approuvé par le Président de la République ? Tant de questions qui se posent où le flou persiste toujours dans ce dossier. Ce nouveau programme inclura des réformes beaucoup plus assouplies et essaiera d'éviter tout risque d'instabilité sociale. Ces réformes seront également étalées dans le temps pour contourner un effet de choc qui déclencherait de nombreuses crises sociales.
Les BRICS, une alternative ?
Entretemps, certaines parties essayent de convaincre que la Tunisie garde une carte dans sa main au cœur de ces négociations avec le FMI. On affirme que notre diplomatie pourrait s'orienter vers les BRICS pour sortir de cette crise, et notamment échapper des griffes du FMI.
Or, le professeur universitaire en économie, Ridha Chkoundali, estime que les Brics « représentaient un problème pour la Tunisie et non une opportunité ». « Nous devons emprunter pour couvrir les déficits auprès des Brics », a-t-il affirmé, au vu du déficit de la balance commerciale enregistré notamment avec la Chine et l'Algérie.
Pour sa part, le professeur et chercheur en économie et en finance, Abdelkader Boudriga considère qu'il n'y a pas d'intérêt pour les Brics à intégrer la Tunisie à leur groupe. « Cette adhésion pourrait durer des années et des années », a-t-il dit. Il affirme « qu'un partenariat stratégique renouvelé avec l'Union européenne reste la meilleure solution ».
De ce fait, les experts estiment que « pour la Tunisie, le recours aux Brics comme alternative au Fonds Monétaire International représente une voie limitée dans la carte de financement international ».
Le groupe BRICS est une organisation internationale composée de cinq pays : le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Le terme BRICS est un acronyme qui provient de la première lettre de chaque pays. Le groupe a été formé en 2009 pour promouvoir la coopération économique entre les pays membres, en particulier dans les domaines du commerce, des investissements et de l'innovation.
Le groupe BRICS représente une part importante de la population mondiale, des ressources naturelles et de la production économique, et est considéré comme un acteur clé dans la gouvernance mondiale.
Les pays membres du groupe BRICS ont souvent des positions communes sur les questions de politique internationale, en particulier en ce qui concerne les relations avec les pays occidentaux et les institutions financières internationales.


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