On se demande à quoi joue l'actuel président du club. L'exercice 2015-2016 vient de s'achever il y a à peine une semaine. A Bizerte, on veut oublier au plus vite tout ce qu'a enduré le CAB tout au long de l'année. Tout le monde est unanime là-dessus ! Seulement, le président sortant propose de tenir l'assemblée évaluative à la fin du mois de juillet et celle élective au début du mois d'août 2016, très tard selon les spécialistes, pour entamer la préparation de la nouvelle saison dans de bonnes conditions. L'argument avancé par l'actuel comité directeur est de faire auditer les comptes. Un prétexte qui ne tient pas debout, d'après Samir Yaâcoub, ex-vice président et éventuel candidat à la présidence du club nordiste : «Nous avons récupéré le CAB en avril 2011 et le président s'est fait élire en février. Donc la passation peut avoir lieu plus tôt d'autant que les responsables ont annoncé leur départ depuis deux mois maintenant», dit-il. Et d'ajouter : «Les recettes du CAB avoisinent 3 milliards 300 millions, cette saison, alors que les dépenses ne dépasseraient pas 1 milliard 200 millions». De plus, selon la même source, on serait en train de négocier le transfert de Hamza Mathlouthi vers le CSS et Youssofa à l'EST. Dans de telles conditions, il est pratiquement impossible à Samir Yaâkoub qui connaît bien la famille cabiste de prendre en main le CAB et fixer comme date butoir le 30 juin. En revanche, un deuxième candidat, en la personne de Abdessalem Saïdani, se dit prêt à «relayer» Ben Gharbia dans tous les cas de figure. «L'essentiel est qu'il parte», a-t-il martelé ces derniers jours. Tout le monde s'accorde à dire que, pour l'intérêt du CAB, le président actuel doit partir le plus tôt possible pour permettre à une nouvelle équipe dirigeante de «s'installer» avant le mois d'août afin de préparer le nouvel exercice dans les temps. Une bonne préparation doit s'effectuer entre 6 et 7 semaines apprend-on des techniciens, la saison 2016-2017 débutant le 10 septembre. Faites vos comptes !