Le premier «assistant» du président Ghazi Ben Tounès épingle l'absence de stratégie qui dure depuis plusieurs années et annonce des renforts au sein du bureau directeur élargi. «Si nous en sommes aujourd'hui là, c'est principalement à cause de l'absence de la moindre stratégie dans plusieurs domaines d'intervention : administration, politique de recrutement et de vente des joueurs, de communication, de formation des jeunes... Au lieu de se tenir au mois de juin, ou dans la première semaine du mois de juillet afin d'assurer une passation du pouvoir dans les meilleures conditions et une préparation dans les meilleurs délais de la nouvelle saison, eh bien, l'assemblée générale élective n'a pu se tenir qu'au mois d'octobre dernier. Pour différentes raisons, on a cédé des joueurs et engagé d'autres qui n'ont apporté aucune valeur ajoutée, débarquant au Bardo quasiment en préretraite. Pour l'honnêteté intellectuelle, je dois avouer que certains éléments ont été recrutés avant que notre bureau prenne les rênes du pouvoir, et qu'il n'ont strictement rien apporté. Il faut avouer qu'au mercato d'hiver, il ne reste plus grand-chose à prendre. Hormis Slim Jedaïed, Fadi Ben Choug, Alaâ Bouslimi et Alaâ Abbès, qui ont réellement permis une valeur ajoutée, c'était carrément le néant. Il faut également admettre qu'il n'existe aucune forme de continuité entre différents bureaux directeurs. A présent, les enseignements ont été tirés, notamment après la réunion à laquelle étaient présents huit anciens présidents. Des gens vont intégrer le bureau élargi pour contribuer à la relance du club : Jalel Ben Aïssa, Raouf Guiga, Mohamed Dérouiche... Le challenge est immense : la Ligue 2 sera encore plus difficile que la L 1. Nous avons d'ailleurs commencé à préparer de bonne heure la prochaine saison. Au plus tard le 1er juillet, nous aurions déjà arrêté la composition de l'équipe seniors et choisi le staff technique. Pour assurer un retour très rapide parmi l'élite, nous avons choisi une formule mixte pour le staff technique : le premier entraîneur sera quelqu'un d'habitué à la L 1, donc un technicien de top niveau, alors que son assistant doit connaître à fond les us et coutumes de la L 2. Hichem Ncibi figure sur la short-list. Nous allons compter sur nos jeunes dans une plus large proportion. Jusque-là, les trois quarts de l'équipe venaient d'autres clubs. Nous voulons capitaliser sur les enfants du cru, les seuls au bout du compte à répondre présent dans les moments difficiles. Ce choix va nous aider à réduire notre masse salariale réservée aux joueurs seulement et qui est de l'ordre de 85 mille dinars, ce qui reste énorme quand on compare la masse salariale de clubs de notre rang (ASM, CSHL...) et qui n'est que de 50 mille dinars par mois. C'est en cela que le ST a longtemps vécu au-dessus de ses moyens. Bref, il faut optimiser les ressources, et sous ce rapport, on peut nettement mieux faire. Une relégation, ce n'est pas la fin du monde. Il faut travailler d'arrache-pied pour retrouver notre rang dans la cohésion et avec un esprit d'équipe. Il faut avoir aussi du souffle et de la persévérance, l'œuvre de reconstruction se révélant longue et exigeante. Quant à notre public, on attend de lui qu'il continue à encourager dans la ferveur et le fair-play».