La saison fut cauchemardesque pour les Clubistes. Elle ne restera pas dans les mémoires L'exercice 2015-2016 est à oublier au plus vite au Club Africain. Il n'est pas à marquer d'une pierre blanche. Champion la saison écoulée, l'équipe de Bab Jedid a vécu une des plus mauvaises saisons de son histoire. Jamais l'équipe n'est tombée aussi bas. Pourtant, elle avait les moyens de récidiver et de conserver son titre, remporté sur le fil la saison précédente. Le président du club avait misé sur la continuité du staff technique en refaisant confiance à Daniel Sanchez. Pourtant, l'ex-coach du Club Africain, en dépit du titre remporté la saison écoulée, devait plier bagage, étant le plus souvent contesté. Son départ ou son limogeage n'a été que retardé. Entretemps, les contestations fusaient de toutes parts et les supporters se faisaient entendre. Le verdict est, enfin, tombé. Il a fallu que le Club Africain perde le derby face au frère ennemi pour que Daniel Sanchez cède son poste. Son remplaçant fut Nabil Kouki, revenu précipitamment du Soudan pour des raisons familiales. Kouki ne fera pas mieux que Sanchez d'ailleurs. Il ne fera pas long feu à la tête des «Rouge et Blanc». Lui aussi collectionnera les mauvais résultats et l'équipe ne réussira pas son décollage. Contraint de se séparer de lui, d'une manière pas très catholique, il est vrai, Slim Riahi a eu bon de ramener Ruud Krol en qui il croyait. Le Hollandais ne fera pas mieux que ses prédécesseurs. Voici pour la chronologie des faits. Plus de bas que de hauts La saison fut cauchemardesque. Le Club Africain est rarement tombé si bas. Nous avons vu une ou deux fois l'équipe chuter de la sorte. La première fois en 1980 avec André Nagy. Le CA avait terminé la phase aller à l'avant-dernière place. Elle s'est ressaisie lors de la phase retour pour remporter le titre. Il y eut une seconde saison catastrophique en 2000 lorsque l'équipe s'était classée au milieu du tableau. La saison 2015-2016 restera aussi dans les annales, puisque le Club Africain s'est fait drôlement peur en flirtant avec la relégation. Le bilan n'est pas flatteur. L'équipe a terminé à la 6e place. Elle a marqué 42 buts et en a encaissé 37. Rarement la défense clubiste a été aussi fébrile. Il faut dire que l'instabilité et les choix des trois entraîneurs qui sont passés aux commandes (Sanchez, Kouki puis Krol) ont perturbé la marche. Nous avons vu tellement de choses bizarres cette saison comme le retour de Bilel Ifa sur le flanc droit de la défense ou la titularisation forcée sans doute de Khalil dans l'axe central qui ont fait que l'arrière-garde ne pouvait pas être stable. Le bilan final s'en est ressenti. Le Club Africain n'a gagné aucun choc cette saison. Pire, il a perdu en aller et retour face à l'Espérance, à l'Etoile et au Club Sportif Sfaxien. L'ESMétlaoui est parvenue aussi à faire du CA sa proie. Il a fallu attendre la dernière ligne droite pour voir le Club Africain se réveiller pour enfin grignoter quelques victoires et sauver sa peau. Terminer à la 6e place n'est pas flatteur pour un club habitué aux titres et, dans le pire des cas, aux places d'honneur. La saison ne s'est pas passée sans polémiques. Il y a eu au passage les affaires Belaïd qui n'a fait que de rares apparitions au sein du onze rentrant, puis Nater et Saber Khalifa. Entretemps, le mercato hivernal n'a pas réussi. Le club a laissé partir Hichem Belkaroui au Portugal sans lui trouver un successeur en défense. Djabou a aussi pris la poudre d'escampette. Nous avons vu des jeunes débarquer. Srarfi, Ayachi, Zemzemi et Bouallagui ont encore du chemin à parcourir. Ils ont certes sauvé les meubles, mais le Club Africain n'avait pas les moyens de conserver son titre de l'an passé. Maintenant, il va falloir tirer les bonnes conclusions pour rebondir lors du prochain exercice. Attendons voir.