Au niveau de l'Afrique du Nord, la maîtrise des contrastes macroéconomiques est incontournable pour pouvoir prétendre à une croissance durable L'économie du continent africain devrait se maintenir dans une tendance haussière en 2016, avec une moyenne de croissance prévue de 3,7%. Ce qui confirme le bon comportement de cette économie ces dernières années, avec des taux respectifs de 1,4% en 2014 et 3,2% en 2015. C'est ce que confirme le rapport annuel 2016 de la BAD sur les perspectives économiques de l'Afrique, présenté en juin à Tunis. D'ailleurs, selon le même document, cette tendance devrait se poursuivre tout au long de la prochaine étape. Ainsi, pour 2017, les projections tablent sur une croissance de 4,5%. Et c'est surtout au niveau de l'Afrique du Nord que la situation commence à être réellement rassurante, se félicite le rapport, qui a été axé sur cette région et plus particulièrement la Tunisie. L'on estime, en effet, que l'Afrique du Nord ne tarderait pas à retrouver son rythme de croissance habituelle grâce, notamment, à l'amélioration du climat d'affaires et de la stabilité politique. Ainsi, les projections prévoient une croissance de 2,9% en 2016 et de 3,6% en 2017, malgré une situation macroéconomique fortement contrastée. Stabilité sociopolitique En Tunisie, «malgré les contreperformances de 2015, et même du début de 2016, en raison des tensions sociales et l'irrégularité politique, le pays peut prétendre retrouver une certaine croissance durant les années à venir. Et c'est surtout grâce à la consommation qui continuera à tirer l'économie vers l'avant. Egalement, la stabilité sociopolitique et la maîtrise de certains fondamentaux économiques, l'endettement notamment, peuvent constituer des atouts de taille». En Libye, «les ruptures de production de pétrole, la crise politique et l'incertitude ambiante continuent de constituer une menace sérieuse». En Egypte, analyse encore le rapport, «la croissance s'est renforcée et les prévisions sont toujours optimistes et surtout réalistes en raison des réformes engagées et en particulier la confiance retrouvée des investisseurs étrangers». Et c'est surtout ce dernier facteur qui fait plaisir. Pour ce qui est de l'Algérie, soutient le document, «la croissance s'est maintenue à son niveau grâce à l'activité agricole et au rebond de la production pétrolière ». Toutefois, les perspectives de l'économie algérienne sont fortement liées aux réformes à engager, ainsi que la diversification et la transformation structurelle de l'économie. Au Maroc, le document relève que la situation est quelque peu différente, puisque la croissance est beaucoup plus importante et la plus diversifiée de toute la région. Même si la faible pluviométrie et les problèmes sécuritaires de la région ont affecté relativement l'économie marocaine.