Le coach touche à tout. C'est lui qui a le dernier mot à propos des arrivées et des départs. Pas de vacances pour le comité directeur de la «Stayda» et de son coach Lassaâd Dridi. Les choses vont tellement vite, puisque déjà la préparation de la saison 2016-2017 bat son plein, quelques jours à peine après la fin d'une saison qui a connu des hauts et des bas avec les joies de la Coupe de la CAF qui ont éclipsé les frayeurs du championnat. Le technicien gabésien veille à tout et il a dû retarder un stage de 5 jours à Valence pour guider l'opération recrutement, trancher quant aux partants et donner son accord pour ceux qui viendront renforcer l'effectif. «Dans la vie d'un club, cette période creuse entre deux saisons est une période clé qui détermine en grande partie le visage qu'aura une équipe au départ et le départ trace en général tout le parcours de l'année, explique-t-il. Nous avons tiré suffisamment de leçons du mauvais démarrage de la saison écoulée pour ne pas recommettre la même erreur. Il faut stabiliser l'effectif le plus tôt possible avant la reprise des entraînements le 8 juillet prochain et la programmation des stages de préparation et peaufinage de l'effectif. Stabiliser l'effectif, ça veut dire trancher au plus vite pour ceux qui doivent ou ont envie de partir et garder ceux qu'on ne doit pas céder quelles que soient les tentations et les offres faites. Au SG, trois joueurs sont essentiellement convoités et ces trois joueurs sont des joueurs cadres qu'il ne sera pas facile de remplacer : Hichem Essifi, Ahmed Hosni et Youssef Fouzaï. Seul le premier est en fin de contrat et peut opter pour le club de son choix. N'empêche qu'il faut tout faire, consentir le maximum possible pour le retenir et lui faire signer un nouveau contrat avec des rémunérations meilleures et d'autres avantages pour le convaincre de rester, les deux autres sont encore sous contrat jusqu'au mois de juin 2017. Ils ont encore une saison avec nous, mais il va aussi falloir non pas les garder coûte que coûte, contre leur gré parce qu'ils ne sont pas libres de leur décision, mais leur offrir les meilleures garanties pour qu'ils terminent leur contrat et leurs engagements avec le SG de leur propre gré et qu'ils soient suffisamment encouragés et décidés à faire mieux et à franchir un autre palier dans leur marge de progression. Et je peux vous assurer que Youssef Fouzaï et Ahmed Hosni seront Gabésiens la saison prochaine, sinon tout le dispositif sur lequel est basé notre jeu s'écroulera». Le président du club, Saber Jemaï, est-il sur la même longueur d'onde que son entraîneur et est-il prêt à un gros sacrifice financier pour refuser de libérer ces deux joueurs quelle que soit l'offre qui peut lui être faite ? Impossible de pronostiquer, même si on sent chez l'homme une volonté réelle de ne pas lâcher en cours de route et de ne pas abandonner son objectif de faire du SG une équipe de haut niveau, qui joue les premiers rôles. «Nous avons fait venir plus d'un joueur et nous sommes sur le point de tomber d'accord avec d'autres non pas pour remplacer des partants dans notre effectif, mais pour le renforcer et enrichir l'ossature et notre banc de touche, ajoute le technicien gabésien. Si nous cédons à la tentation financière et laissons filer nos piliers et nos stratèges, nous serons alors les gros perdants côté sportif, et l'objectif de faire du SG un club du premier carré du championnat qui peut aspirer à atteindre la phase du play-off ne sera qu'un rêve sans lendemain».