L'équipe de Tunisie affronte un grand morceau avec l'obligation de bien faire et de laisser une bonne impression Le TQO commence aujourd'hui pour le cinq tunisien qui a besoin d'un miracle pour aller à Rio. Il sera insensé de demander à la bande à Adel Tlatli de gagner face à l'Italie et à la Croatie. Ce qu'on peut demander, en ce moment, c'est de jouer d'égal à égal avec ces grandes nations de basket et de leur prouver que notre sélection a accompli de gros progrès en Afrique pour devenir un repère édifiant et une équipe compétitive. Certainement que notre sélection a perdu de sa compétitivité après avoir raté le titre africain en 2015, mais cela ne veut pas dire qu'elle est descendue bas. Ce TQO est une occasion pour montrer à la classe haut de gamme du basket mondial qu'on a un bon potentiel et qu'on a d'énormes ambitions. Nous n'avons pas le poids ni la qualité des joueurs de l'Italie ou de la Croatie (qui se disputent une place pour les J.O.), ça c'est sûr. Mais on a, en revanche, une responsabilité de bien faire et de bien jouer. On n'acceptera pas de cartons, ni une simple figuration au nom d'une supériorité technique ou athlétique de nos adversaires. C'est le message à adresser à Adel Tlatli et ses joueurs : le fait d'être déchargé de la pression du résultat devrait les pousser à sortir la tête haute et à laisser de bonnes impressions. La vie sans Mejri... Le grand coup qu'a pris la sélection est l'absence (du moins prévisible) de Salah Mejri qui n'a pas pu être là à cause d'une intervention chirurgicale (pourquoi la faire maintenant et pas avant si ce n'est la volonté de l'entraîneur de Dallas lui-même ?!). C'est une absence très lourde de conséquences et qui change la donne tactiquement. Même si Salah Mejri n'est plus ce qu'il était en 2011, surtout au niveau de son intégration (il a eu des problèmes avec la moitié des joueurs surtout au dernier Afrobasket), il était (et il est toujours) une pièce maîtresse au jeu intérieur. C'est un pivot qui a «explosé» cette saison en NBA, et qui aurait pu poser beaucoup de problèmes à l'Italie et à la Coratie. Maintenant et faute d'un vrai joueur intérieur costaud au poste 5, Tlatli sera contraint de miser sur la pression sur le porteur de la balle, sur la mobilité des extérieurs, et n'aura de choix que de demander à Ben Romdhane, Braâ et Ghayaza de se donner davantage en défense et en attaque (dans les écrans, les rebonds...) pour compenser l'énorme vide laissé par Mejri. Jeu rapide, interceptions et peut-être inefficacité des Italiens, notre sélection peut miser sur ces atouts pour piéger l'adversaire. Sayeh de retour Tlatli a changé d'avis et a fait revenir Mehdi Sayeh dans la liste des 12 à la dernière minute, comme le permet la Fiba. Aymen Bouzid, un pivot qui allait aider sous le panneau, en a fait les frais. On aura trois organisateurs : Abada, Sayeh et Kenioua et un compartiment extérieur rapide et percutant. Leurs rôles défensifs seront beaucoup plus importants que leurs rôles offensifs. Les Chennoufi, Abassi et Lahiani auront à jouer en tant qu'ailiers forts et aussi des intérieurs au poste 4, en l'absence de H'didane. Quant à Mouhli (très efficace en défense et dans les tirs à trois points), El Mabrouk (Monsieur trois points) et Roll (on attend beaucoup de lui en attaque), ce sera le trio des manœuvres offensives et de défense. On aura une équipe pas grande de taille par rapport à l'Italie, mais énergique et qui joue bien en transition. Il lui suffit de résister dans le premier quart-temps et de doser ses efforts.