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Association tunisienne de permaculture programme « plante ta ferme »: Une nouvelle expérience tunisienne : l'agroécologie
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 01 - 2024

L'Association tunisienne de permaculture (ATP) lance la quatrième promotion 2023/2024 du programme « Plante ta ferme » ciblant les gouvernorats de Tataouine, Médenine, Gabès, Kébili et Tozeur. Le programme offre, selon l'association, aux candidats sélectionnés une formation en permaculture, l'accompagnement à «la création d'un projet économique et social de microferme en permaculture, l'intégration des permaculteurs dans une communauté de consommateurs» et leur adhésion à un label naturel. Ce programme figure parmi plusieurs activités organisées par cette association œuvrant pour l'agroécologie en Tunisie.
En effet, l'agroécologie est présentée aujourd'hui par des acteurs de la société civile, dont cette association, comme une alternative à l'agriculture intensive, dont les effets s'avèrent de plus en plus néfastes sur le sol et l'environnement. Quatre piliers agronomiques de l'agrécologie sont ainsi nécessaires selon l'association. Il s'agit de l'habitat sous forme d'un sol qui ne devrait être jamais perturbé, une production de biomasse, un sol toujours couvert et une eau captée, stockée et mise à disposition par des procédés naturels.
Selon l'ATP, ce mode d'agriculture devrait être développé en Tunisie, pour mettre fin à la dépendance toujours plus grande des agriculteurs tunisiens, à leur endettement auprès des banques et fournisseurs de matériel et à la dégradation des sols devenus incapables d'offrir des rendements corrects sans apport massif d'intrants de plus en plus coûteux.
Les agriculteurs tunisiens sont devenus dépendants des fournisseurs de semences et des fournisseurs d'énergie. Ils sont aussi dépendants des industries agroalimentaires et des intermédiaires, faute de transformer eux-mêmes ce qui serait facile à transformer en produits artisanaux bons pour la santé.
« L'agriculture était comme un gros gâteau source d'abondance. Mais avec des pratiques agricoles aberrantes poussées par des lobby très puissants, la part du « gâteau agriculture « qui revient à l'agriculteur est désormais une simple miette «, estime la présidente de l'Association tunisienne de permaculture, Rim Mathlouthi, lors d'une journée sur l'agroécologie tenue en décembre dernier à Tunis. Face au prétexte de l'abondance, toujours formulés par les partisans de la culture intensive, l'ATP estime que « la Nature installe automatiquement l'abondance si on la laisse faire ».
Abondant dans le même sens, le géographe et chercheur tunisien Habib Ayeb estime que la Tunisie «n'a malheureusement pas de politiques agricoles aujourd'hui». Elle a plutôt «des politiques du business» qui tolèrent tout pour que quelques-uns gagnent le maximum d'argent.
Il évoque dans une interview accordée à l'Agence TAP (publiée le 26 décembre 2023) les dépassements commis dans ce domaine en raison de cette politique. Il cite notamment l'usage incontrôlé et excessif des pesticides, dont certains sont interdits ailleurs, et le recours aux variétés importées, modifiées, inadaptées au climat du pays, non durables et consommant de grandes quantités d'engrais, de pesticides et d'eau, au détriment des variétés locales, en ce qui concerne les céréales, les oliviers ou autres.
Pour lui, c'est le droit de la population à une alimentation saine et équilibrée, voire à une hygiène correcte qui est violé.
Ce scientifique, auteur notamment d'un moyen métrage-documentaire «Couscous : les Graines de la Dignité», plaide pour une réforme agricole et agraire radicale sur 10 ans, qui interdirait «de faire de l'agriculture un business», l'irrigation destinée à l'exportation, notamment dans les palmeraies. Cette réforme préconisée par Ayeb, interdirait également et progressivement les produits chimiques sur une période qu'il faut déterminer avec des experts en la matière et fixerait une taille minimale ainsi que toute forme d'élevage intensif. Elle fixerait un plafond des propriétés agricoles en fonction de la qualité des sols, de la pluviométrie moyenne locale et de la disponibilité d'eaux souterraines mobilisables (un plafond maximum de 100 hectares et un minimum de 5 hectares), tout en veillant à interdire la fragmentation des terres agricoles que ce soit par héritage, par vente ou transmission.
* La Presse


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