Voilà un autre exemple de collaboration entre l'Etat et la société civile. Dans le cadre de la réforme éducative, l'Oesco (Office des œuvres scolaires) et la fondation Almadanya pour le développement de l'éducation, la culture et l'environnement organisent, du 25 au 27 juillet à Monastir, une rencontre intitulée : «Défis et solutions». L'objectif étant de limiter les abandons scolaires La réforme du système éducatif qui portera — espérons-le — ses fruits dans quelques années et qui exige des moyens financiers et une vision stratégique, est un énorme chantier, dont le coup d'envoi a été donné au milieu de cette année 2016. Pour rehausser le niveau scolaire et rompre avec la recrudescence de certains phénomènes comme la violence, l'extrémisme religieux, l'addiction et les fraudes, il fallait engager cette réforme structurelle. Entre autres résolutions, un office des œuvres scolaires vient d'être créé et il a pour principes : la qualité et l'égalité des chances. Ainsi l'établissement scolaire deviendra un cadre agréable où l'élève pourra se nourrir sainement, apprendre, se cultiver et s'épanouir. Des cantines scolaires aux quatre coins du pays Avant-hier, dans un hôtel à Monastir, c'était l'accueil des participants. Ils étaient nombreux à prendre leurs badges et à assister à la séance de présentation du programme qui a eu lieu l'après-midi. Parmi eux, il y avait des responsables travaillant aux ministères de l'Education, du Transport, de la Santé, de la Femme et de la Famille, de la Culture et des Affaires sociales. Le PAM (Programme alimentaire mondial), les chambres syndicales du transport rural, les gouvernorats, et la société civile tunisienne étaient également représentés. La présence de l'association « Femmes pour les cantines scolaires» destinée à créer des cantines aux quatre coins du pays, et celle des membres de la fondation Almadanya était on ne peut plus opportune. Car, pour accéder à l'école il faut assurer les moyens de transport, et pour que les élèves puissent profiter des activités sportives et culturelles proposées par l'Oesco, hors les cours, il faut bien que les enfants disposent d'une cantine au sein même de l'établissement, pour ne pas être obligés de rentrer chez eux, et traverser — pour la plupart des cas — des chemins rugueux ou montagneux et perdre du temps. Rappelons qu'Almadanya est en train d'aider à résoudre ce problème du transport rural, une des causes de l'absentéisme et de l'abandon scolaire. Grâce à l'un de ses programmes appelé « Fatma », 8.000 élèves peuvent désormais accéder à leurs établissements. Selon une étude menée par Science Forum qui a pris la région de Foussana (gouvernorat de Kasserine) comme exemple, 49,5% des élèves interrogés ont affirmé qu'ils ont quitté l'école à cause de l'absence de transport. Transport rural pour 20 mille élèves Les travaux qui ont démarré le deuxième jour avaient, d'ailleurs, pour objectif, non pas d'expliquer le problème, ni de faire le constat, mais de collaborer ensemble, en vue d'identifier les itinéraires et de mettre en place les mécanismes qui assureraient le transport de 20 mille élèves. Les ateliers ont été dispatchés selon les régions : le Grand Tunis, le nord, le centre et le sud. Leur mission était également d'identifier les problèmes de chaque délégation et de trouver des solutions. Lors de la deuxième séance, le nombre des ateliers s'est réduit à trois : l'un s'est occupé des cantines scolaires, l'autre devait étudier les systèmes de coordination dans le domaine des services scolaires, et un troisième atelier était chargé de recadrer le rapport entre l'administration, la fondation Almadanya et les transporteurs scolaires. La journée du 27 juillet (aujourd'hui) sera plus courte pour les participants. Ces derniers doivent poursuivre leurs travaux sur les cantines et les activités scolaires en changeant d'interlocuteurs. Quant à la séance finale, elle sera, bien entendu, consacrée à la lecture des rapports, au rapport final et aux recommandations.