Le Stade incarne aujourd'hui l'aboutissement d'un système en contradiction avec le football de haut niveau. Il aurait ainsi besoin d'évoluer et de savoir que le meilleur est toujours là, que rien n'est perdu et que l'occasion de se relancer et de rebondir est toujours possible Les approches techniques et administratives du bureau directeur sortant ne sont pas toujours oubliées. On a beau évoquer la nécessité de tourner une page et d'en ouvrir une autre, mais les séquelles risquent de marquer encore pour longtemps le parcours de l'équipe stadiste. C'est que le gâchis est non seulement énorme, mais on ne voit toujours pas comment il sera dépassé. Tout ce qui a été entrepris dans ce sens, tout ce qui a compromis la vocation, l'histoire et la raison d'être d'un véritable monument, ne font pas honneur au club. Ceux qui sont passés par là et qui sont forcément à l'origine de cette décadence n'étaient pas vraiment conscients de l'opportunité qui leur était présentée. Ils ont oublié qu'ils étaient les représentants d'un patrimoine hors pair et qu'en manquant de respect à tout cela, ils ont prouvé qu'ils n'étaient pas à la hauteur de la confiance placée en eux, ni du privilège qui leur était accordé. Préjudice moral, préjudice financier et administratif, préjudice sportif, le Stade était bien l'otage de dirigeants irresponsables et qui étaient incapables d'apporter quelque chose au club. On sait depuis qu'ils étaient investis dans cette responsabilité comment et pourquoi le Stade en est arrivé là? Sous quelle organisation? Avec quelle exigence? Avec quelle stratégie? Pour dégager quelle identité? Appuyés sur quelle motivation? Sur la base de quel système? Et avec quelle ambition? Au-delà de la relégation, une première dans l'histoire du club, la priorité serait aujourd'hui une réflexion complètement différente et nouvelle sur sa gouvernance. Sur les stratégies à adopter, sur la nouvelle réalité qui est loin de favoriser les promesses et les espoirs. Il faut s'interroger sur un contexte plus que jamais contraignant, sur un héritage plus que jamais lourd, sur les exigences d'un nouvel ordre. Le Stade évoluera pour la première fois de son histoire dans une compétition à laquelle il n'est pas habitué, pour ne pas dire qu'il n'est pas suffisamment préparé. Cela est de toute évidence difficile à accepter, et encore moins à gérer. Entre l'urgence de retrouver l'élite et la réalité pas tout à fait rassurante du club, il faudra bien faire face à autant de frustrations que de dépossession et de privation. Le fait justement de ne plus faire partie de l'élite n'est pas facile à vivre, ou même à accepter. Certes, le ST n'est pas le premier club à connaître un tel sort, mais il importe quand même de préciser que la déception bat son plein dans un entourage et dans une ville habitués à un standing complètement différent. Le club incarne aujourd'hui l'aboutissement d'un système en contradiction avec le football de haut niveau. Il aurait cependant besoin d'évoluer et de savoir que le meilleur est toujours là, que rien n'est perdu et que l'occasion de se relancer et de rebondir est toujours possible. C'est ce que certains responsables avertis essayent à leur manière de communiquer et d'exposer. Investis d'une mission historique, ils doivent savoir que le club est incommensurablement plus important que les intérêts personnels et les enjeux de tous bords. Le Stade a besoin de rompre avec le passé. Il a besoin aussi et surtout d'un système efficace et performant. Séparer le sportif de l'administratif et créer, pourquoi pas, un directoire restreint. On ne peut plus rester dans un mode de fonction ordinaire qui a toujours conduit à l'immobilisme. Le plus important dans tout cela est que chaque dirigeant, chaque responsable doit avoir une légitimité, un capital confiance et un bien-fondé. Dans la panade générale, on essaye de surnager. Jalel Ben Aissa se présente comme un candidat potentiel pour l'assemblée générale élective qui aura lieu le jeudi 4 août à partir de 17h00. Il est jusqu'à aujourd'hui le seul à avoir manifesté cette volonté. Dans le message qu'il essaie de délivrer, il est question de solidarité, de l'union sacrée, mais surtout d'une rupture totale et complète avec le passé.. D'une réconciliation aussi avec les vertus traditionnelles qui ont fait du ST un véritable monument sportif...