Il arrive des fois au ST de ressembler à l'équipe souhaitée. Mais il lui arrive aussi d'être loin du compte Par où commencer pour évoquer les priorités du Stade Tunisien dans sa nouvelle version? Au-delà des constats et des jugements, il devrait forcément y avoir une véritable recomposition dans les priorités de l'équipe, dans la définition des rôles et des exigences à la fois techniques et tactiques. En somme, tout ce qui est de nature à lui permettre de s'attacher davantage au terrain. Le ST, tel qu'il se revendique aujourd'hui, devrait pouvoir répondre aux contraintes de résultats, mais aussi de la manière de jouer et de convaincre sur le terrain. Une mission qui ne semble pas impossible pour des joueurs qui ont suffisamment d'arguments à faire prévaloir. Le match de ce vendredi face à l'EST constitue à juste titre une belle opportunité pour la relance, pour le rebondissement. Il y a aujourd'hui un impératif qui pointe à l'horizon de l'équipe stadiste. Il concerne notamment l'aptitude à s'imposer, mais également à impressionner, à forcer les choses, même au-delà de ce qui est permis. Dans cette panade générale, le ST tente aujourd'hui de résister, de surnager. Il oscille entre les défaillances qui ne cessent de conditionner le rendement offensif de ses joueurs, et la clairvoyance et l'inspiration que recommandent une pareille confrontation. Ici et là, il y a comme un pouvoir de résolution assez particulier. Dans toutes les palettes des couleurs, l'équipe du Bardo continuera toujours à renvoyer l'image de pouvoir et de vouloir se transcender, d'ajouter une dimension à sa valeur en dépit de tout ce qu'elle peut rater, ou même gâcher. En dépit d'insuffisances et d'un certain relâchement, il y a, et il y aura certainement toujours, une logique de fonctionnement qui correspond non seulement aux exigences du moment, mais surtout à tout ce qui est de nature à donner au jeu de l'équipe une plus grande dimension. Une véritable raison d'être sur le terrain. Il faut dire qu'elle ne saurait relever les défis, ou encore entreprendre sa reconstruction tant que les plaies du passé sont encore ouvertes. Beaucoup plus que les corps, ce sont les mentalités, la manière d'aborder et de gérer les matches qui devraient changer. Il arrive des fois au ST de ressembler à l'équipe souhaitée. Mais il lui arrive aussi d'être loin du compte. Il faut dire que depuis le début de saison, il ne donne pas suffisamment l'impression d'avoir une maîtrise technique acceptable et une solidité correcte. Son efficacité offensive, au regard des atouts individuels, de sa qualité de mouvement, de l'habilité à créer les espaces, tout cela reste d'une étonnante irrégularité. Vivement le mercato On se fait cependant le crédit de penser que le derby, avec ses exigences à la fois sportives et structurelles et avec tout ce qui devait s'y concevoir, est aussi accessible à un ensemble dont le profil et la vocation peuvent à tout moment s'y adapter. C'est une question d'état d'esprit et surtout d'initiative. Pour ce faire, l'entraîneur stadiste est appelé à valoriser le comportement et le rendement offensif de ses attaquants. Dans un derby, une bonne équipe doit avoir un bon jeu d'attaque, ne serait-ce que pour alléger la pression qui pourrait peser sur le compartiment défensif, le cas échéant...Très souvent, les qualités physiques et l'application tactique ne suffisent pas si on n'y ajoute pas les formules d'attaque nécessaires et adéquates. Certes, l'effectif n'est pas toujours optimalisé, notamment par rapport aux départs en série de joueurs clés au sein de l'attaque, et aussi à la blessure de certains joueurs, à l'instar de Malek Landoulsi, mais toujours est-il que l'équipe stadiste sera dans l'obligation de ne pas subir le jeu. D'ailleurs, il aura intérêt à ne pas se résoudre à une pareille alternative, notamment en fonction de la valeur de l'adversaire, qui n'attendra certainement pas mieux. Il n'en demeure pas moins que l'absence d'attaquants reste un casse-tête pour l'entraîneur stadiste qui, face à un effectif limité, est aussi confronté au dilemme de l'indisponibilité de certains joueurs. Mohamed Ben Ammar n'est pas, en effet, complètement rétabli de sa blessure même s'il devait incessamment rejoindre le groupe. Même chose pour Wael Belakhal qui vient de reprendre les entraînements, mais dont la participation au derby n'est pas encore confirmée. Eloigné des stades pendant une longue période, Seïfeddine Jerbi, ne compte plus de sa part dans le dispositif de Dridi. Tout cela pour dire que les forfaits se succèdent et ne se ressemblent pas au Stade et qu'on attend impatiemment le prochain mercato. Mais le fait est là. Les joueurs stadistes ont pris l'habitude de prendre rendez-vous avec l'histoire. S'il leur arrive des fois de plier, ils répondent souvent présent. Et ils ne disparaîtront pas comme ça. Ils y croient et ils ne s'imaginent pas en train d'échouer.