Une pièce à des années-lumière des clichés et du discours terre-à-terre de la majorité des one man shows tunisiens. Que se passe-t-il quand on parcourt le chemin de l'évolution en sens inverse ? Sapiens a 45.000 ans, il commence à sentir les effets du vieillissement. Il habite un appartement dans un quartier de Tunis quand il reçoit une convocation de la justice. Il est accusé d'être à l'origine de la disparition des chasseurs-cueilleurs. Il refuse de se rendre, une foule immense l'encercle... Sapiens n'a plus le choix, il décide de repousser l'attaque et au lieu de prendre le public en otage, il le prend à témoin. Sapiens ne dit pas ce qu'il en est réellement d'Homo-Sapiens et de son histoire sur terre depuis plus de 45.000 ans. La pièce parle de ce que l'on peut faire d'un homme manipulé par la fiction des religions et des droits de l'homme. Voici le synopsis de la pièce que nous livrent Issam Ayari et Walid Ayadi, un one man show drôle et pétillant d'intelligence, c'est ce que nous propose de découvrir, ce soir, le Festival d'Ezzahra. Un texte recherché et une mise en scène intelligente font la force de «Sapiens». Walid Ayari qui excelle dans l'interprétation des répliques qu'il a lui-même écrites, iI y livre une réflexion tout en profondeur et en sagesse sur l'espèce humaine et son évolution, tout en vulgarisant son message truffé d'informations scientifiques et d'idées philosophiques, grâce à un dialecte tunisien bien ficelé et maîtrisé, qui permet, de surcroît, des moments d'humour hilarant. Des thèmes sensibles et importants sont traités comme la religion, la politique et l'amour. Une pièce pétrie d'audace et qui ne devrait pas être prise au premier degré. «Sapiens» est à des années-lumière des clichés et du discours terre-à-terre de la majorité des one man shows tunisiens.