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La Sonede sur la sellette
Coupures d'eau répétitives
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 08 - 2016


L'association « Nomade 08 » prévient
Sous d'autres cieux, les coupures d'eau sont interdites par la loi. C'est qu'on ne peut guère y recourir même si la facture du client n'a pas été payée. Quoi qu'il en soit, rien de ce qui se passe sous nos cieux ne peut se produire ailleurs. Et là, une question de civisme se pose. Ce qui pourrait affecter les rapports de confiance administration-usager et affecter, par ricochet, la situation dans plusieurs régions. Tel fut, ainsi, le cas, où l'épicentre de la crise hydrique se situe bien dans des coins reculés, dépourvus, des décennies durant, des moindres commodités d'une vie digne et décente.
L'on parle ici, bien entendu, du nord et du sud du pays qui n'arrivent même pas à étancher leur soif. Comme si les barrages et les grands ouvrages tarissaient à jamais ! Alors que, depuis bien des lustres, l'on se vante toujours d'avoir réussi à mobiliser autant de ressources hydriques et bien alimenter la nappe phréatique. Sans pour autant perdre de vue nos potentiels considérables sur les rivages fertiles du Nord-Ouest, lesquels ne sont pas dûment exploités. Barrages, lacs collinaires et sources naturelles étaient tels qu'on n'a jamais entendu parler, par le passé, de pénurie d'eau potable. En réalité, coupures ou perturbations au niveau de la distribution étaient, alors, un fait rarissime. Aujourd'hui, des régions si riches sont devenues si pauvres et, de plus, restées sur leur soif.
Montée en puissance annoncée
Ces perturbations n'ont fait que perdurer, au point de provoquer un tollé général. Un tel constat, presque généralisé, devient, hélas, monnaie courante. En cette période de grande chaleur, maisons, cafés, restaurants et autres lieux publics se sont trouvés, maintes fois, en panne d'eau. Le retour à la normale n'est pas toujours au rendez-vous.
En mars dernier, rappelle-t-on, la colère s'est emparée des habitants de Tataouine, de Ghomrassen, suivis par ceux de Zaghouan, région historiquement connue pour son Temple des eaux. La vague de protestation a déjà gagné du terrain, sur fond d'émeutes et de sit-in à n'en plus finir. Et comme rien n'a été fait jusqu'ici, ces habitants, à bout de nerfs, sont revenus à la charge. Les mêmes causes mènent aux mêmes effets. L'on entend s'élever, ces jours-ci, des voix mécontentes. Elles attendent que la Sonede leur prête oreille. Même pas des excuses de sa part, ni des raisons rassurantes non plus. Gare à la révolte des assoiffés ! Ainsi prévient l'association « Nomade 08 » depuis son siège à Redayef. Une alerte sitôt relayée par l'Observatoire tunisien de l'eau. Ce dernier vient de publier, mercredi 10 août, un communiqué dans lequel il a fait état de la grande déception des frondeurs, annonçant une inéluctable montée en puissance dans les jours à venir. C'est que leur insatisfaction, ajoute le communiqué, s'explique par le fait de voir la Sonede camper sur sa position passive. Six mois déjà, leurs réclamations n'ont pas trouvé réponse. Quitte à plomber l'ambiance générale. « 419 plaintes nous sont, d'ailleurs, parvenues jusque-là de toute la République», révèle l'Observatoire de l'eau.
Du pain sur la planche
Et d'ajouter : «Autant on s'attache à préserver la Sonede, en tant que bien public, autant on est en droit de défendre l'intérêt de ses abonnés». Pour lui, cela n'exclut point de lui imputer la responsabilité de ce qui peut arriver. Le ministère de l'Agriculture devrait, lui aussi, en assumer une part. Il est appelé à faire ce qui est en son pouvoir pour venir à bout du problème. Et les députés de l'ARP à qui l'on a donné sa voix devraient, de leur côté, prendre leur courage à deux mains. Car si cette crise d'eau s'installe dans le pays post-révolution, la révolte populaire qui couve pourrait éclater un jour. Pourquoi, alors, ne pas agir en temps opportun, afin d'éviter l'inévitable? La Sonede a tenu à avancer des explications : cette perturbation au niveau de la distribution de l'eau est due, essentiellement, au manque flagrant des ressources hydriques, à la surexploitation de la nappe phréatique, ainsi qu'à des problèmes de maintenance du réseau. Pour certains, ces raisons ne sont pas convaincantes. D'autres n'ont plus confiance dans la gouvernance locale en matière de gestion et de distribution des eaux. Qu'il s'agisse de la crise de l'eau ou d'autres fléaux liés surtout aux prestations de santé, le chef du gouvernement d'union nationale attendu, M. Youssef Chahed, aura, certes, du pain sur la planche. La lutte contre la corruption devra, réellement, figurer en tête de ses priorités.


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