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Le bon grain et l'ivraie
Point de Mire
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 08 - 2016


Par Abdelhamid Gmati
Youssef Chahed, nouveau chef du gouvernement désigné, a voulu se conformer à l'objectif initial du processus en visant un gouvernement « d'union nationale ». Il a donc multiplié les audiences et les concertations avec les partis, ceux de la coalition et ceux de l'opposition, les organisations nationales et plusieurs personnalités. Tous ont parlé d'intérêt national mais à l'évidence, les appétits, les calculs partisans, les intérêts personnels ont été prépondérants. On lui a soumis des propositions, des opinions, des « visions », des revendications, des marchés, des marchandages, des mises en garde, voire du chantage. Durant toutes ces dernières semaines, il a vécu sous pression. Et il n'a pas été épargné. Et tous lui ont joué l'air d'être « désintéressés ».
A commencer par les partis de la coalition qui déclarent tous vouloir le soutenir et le voir réussir. Nida Tounès ne revendique rien, en apparence ; mais il lui soumet une liste de 55 noms ministrables. Pourquoi ? Ne sait on pas dans ce parti identifier et proposer des personnalités compétentes dans des postes à la mesure de leurs compétences ? A lui de se casser la tête et s'il y a des mécontents (forcément), ils s'en prendront au chef du gouvernement. Une belle peau de banane. A Ennahdha, le leader Ali Laarayedh vient de déclarer que son parti a « proposé plus d'une dizaine de noms, ce qui représente un nombre important de personnes, pour offrir un large choix au chef du gouvernement ». La même peau de banane. Et il souligne que son «mouvement n'a ni réclamé un certain nombre de portefeuilles, ni des portefeuilles en particulier ». Mais Ennahdha « tient à un respect minimum des résultats des élections dans la future composition du gouvernement Chahed, pour le respect de la démocratie et pour que ce gouvernement soit appuyé par l'ARP ». Admirons le chantage déguisé. A l'Union patriotique libre (UPL), son président, Slim Riahi, affirme que son parti pose comme condition pour faire partie du prochain gouvernement d'avoir une « présence effective » et d'être « associé aux décisions politiques ». Sinon, son parti « ne sera pas témoin de la formation d'un gouvernement dont le pourcentage de l'échec est plus élevé que celui de la réussite ». Jolie menace. Et Afek Tounès se réserve en attendant la formation du gouvernement. Donc, on se met en retrait pour mieux marchander l'approbation du nouveau gouvernement devant l'ARP.
Mais il y a aussi l'Ugtt qui se déclare non concernée par le gouvernement et son secrétaire général adjoint, Bouali Mbarki, a affirmé, jeudi dernier, que «l'organisation syndicale appelle toutes les formations politiques et partis concernés à placer l'intérêt du pays au-dessus des considérations personnelles et partisanes et à aider le chef du gouvernement désigné, Youssef Chahed, à former son gouvernement dans les plus brefs délais. Nous espérons que ce gouvernement ne commettra pas les erreurs des huit gouvernements précédents, car celui-ci est la dernière cartouche». Belle envolée même s'il ne précise pas ce qu'il veut dire par «dernière cartouche». Mais le secrétaire général Houcine Abassi est plus explicite : «Le changement de certains ministres est nécessaire dans la mesure où ils n'ont été d'aucun apport pour la stabilité économique et sociale dans le pays. Il n'est plus possible de traiter avec certains ministères du gouvernement sortant, à l'instar des Affaires religieuses et des Finances. La centrale syndicale se réserve un droit de veto à propos de certains ministrables». Tiens donc ! Depuis quand une centrale syndicale s'octroie un droit de veto sur la composition d'un gouvernement. Ni la Constitution, ni les règles d'usage ne donnent ce droit à des syndicats.
Il y a d'ailleurs des campagnes hostiles à certains ministres sortants, de la part, notamment, de l'Ugtt et d'Ennahdha. Le plus visé est le ministre de la santé Saïd Aïdi, mis « sur le banc des accusés » par une chaîne islamiste et traité de « ministre catastrophe » par le syndicaliste Sami Tahri. Ce à quoi le ministre a répondu : « Effectivement, je suis une catastrophe. Une catastrophe pour ceux qui, telles des sangsues, se nourrissent sur le dos de la santé publique et du peuple ! ». Bien entendu, ces campagnes sont des manipulations et cachent des intérêts personnels bien précis. D'ailleurs, une contre-campagne soutenant ce ministre a répondu aux dénigrements.
On nous dit que Youssef Chahed ne cédera pas aux pressions. Bien entendu, il doit tenir compte des votes à l'ARP. Mais s'il joue carrément le jeu des partis de la coalition, il perdra de sa crédibilité et connaîtra les mêmes problèmes que Habib Essid. Mais il se doit de séparer le bon grain de l'ivraie. C'est-à-dire qu'il doit savoir faire le tri entre les bonnes choses et les mauvaises. Et cela s'applique également aux personnes.
A.G.


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