Aux yeux du latéral droit «sang et or», c'est l'épreuve où il n'y a pas de favori Si vous nous parliez d'abord de l'ambiance au sein du groupe en cette semaine du derby? C'est le match des joueurs avant qu'il soit celui des entraîneurs. D'ailleurs, le derby est le match où les entraîneurs n'ont pas besoin de nous préparer au double volet mental et psychologique. C'est une rencontre que nous joueurs attendons des mois à l'avance. Le derby a coïncidé cette fois-ci avec la finale de la Coupe de Tunisie. Les deux équipes l'aborderont à chances égales. A mon avis, il n'y a jamais de favori dans un derby. Ce serait préjudiciable pour un joueur de croire rien qu'un instant que son équipe est favorite avant même de fouler la pelouse. C'est le match où les pronostics sont interdits. C'est pourquoi la concentration est de mise depuis le début de la semaine. Nous avons bien travaillé. Il reste maintenant à espérer sortir un grand match et remporter le trophée de la Coupe. Vous dites cela. Pourtant, vous avez remporté les deux derniers derbies. L'ascendant psychologique ne compte-t-il pas ? On ne peut pas nier cet ascendant psychologique. Ainsi, faut-il savoir bâtir là-dessus et fouler la pelouse en véritables conquérants. Toute la question est là. Nous nous en sommes bien sortis lors des deux derniers derbies. Nous avons livré deux grands matches que nous avons surtout bien négociés jusqu'au coup de sifflet final. Nous devons faire preuve du même réalisme si nous voulons remporter la Coupe. Votre parcours en Coupe de Tunisie n'a pas été clément : deux déplacements difficiles à Sousse et à Gabès et le derby comme apothéose... Pour gagner un titre, il faut battre tous les autres adversaires. Deux déplacements de suite en quarts et demi-finales de la Coupe de Tunisie et de surcroît à Sousse et à Gabès, ce n'était pas donné. Si nous sommes aujourd'hui en finale de la Coupe de Tunisie, c'est que nous avons bien travaillé à l'intersaison. Tout ce que vous avez entrepris n'aurait aucun sens sans le trophée de la Coupe. Comment gérer une telle pression, sachant que l'Espérance a été privée de titre lors des deux saisons précédentes? Il nous reste un seul pas à franchir pour la consécration. Une chose est sûre : quels que soient les effectifs qui composent les deux équipes, les recrutements effectués et la préparation faite à l'intersaison, la rencontre de demain sera très spéciale car il s'agit d'un derby doublé d'une finale de la Coupe de Tunisie. Rien que cela, c'est pesant pour tous les joueurs qui fouleront la pelouse du stade de Radès. Ce n'est pas tous les jours qu'on dispute une finale de Coupe. Nous espérons être couronnés, mais aussi sortir un grand match, plaisant et disputé. Cela fait un bon moment qu'on n'a pas vu 30 000 spectateurs sur les gradins du Stade de Radès. Que la fête soit au rendez-vous !