En huit mois, 9,7 millions d'automobiles neuves ont été immatriculées dans l'UE. Le marché s'est refroidi pendant l'été puisque la tendance sur six mois était de +9,4%, mais les 8,1% de progression restent supérieurs au pronostic de l'Acea pour l'ensemble de l'année en cours. Le marché automobile européen a connu un passage à vide en juillet avec une baisse des immatriculations de 1,4%, mais a fortement rebondi en août («10%) et reste vigoureux sur l'ensemble de l'année. Si juillet a marqué une rupture dans la tendance après 34 mois de croissance consécutifs, 8,1% de voitures particulières neuves de plus ont été mises sur les routes de l'Union européenne par rapport à la période correspondante de 2015, a précisé jeudi l'Association des constructeurs automobiles européens (Acea). En huit mois, 9,7 millions d'automobiles neuves ont été immatriculées dans l'UE. Le marché s'est refroidi pendant l'été puisque la tendance sur six mois était de 9,4%, mais les 8,1% de progression restent supérieurs au pronostic de l'ACEA (5%) pour l'ensemble de l'année en cours. La croissance reste tirée par le rattrapage de marchés d'Europe du Sud qui avaient fortement pâti de la crise de 2008-2013: l'Italie et l'Espagne. Côté groupes, le roi d'Europe reste VW, qui détient 23,9% des immatriculations sur huit mois avec ses nombreuses enseignes (Volkswagen, Audi, Seat, Skoda, Porsche...). Mais le géant allemand, un an après le début du scandale des moteurs diesel truqués, marque le pas puisqu'il s'arrogeait 25,1% du marché sur la même période de 2015. La tendance sur huit mois est de 2,9%, alors que les immatriculations du groupe de Wolfsburg ont sombré de 8,4% en juillet et ont regagné 6,9% en août. Côté groupes français, PSA, dauphin européen de VW en volume, a, comme lui, vécu un été contrasté, voyant ses immatriculations se contracter de 12,7% en juillet mais progresser de 3% en août. Sur l'ensemble de l'année 2016, la tendance du groupe dirigé par Carlos Tavares est positive (3,7%), même si inférieure à la moyenne européenne. La forme de Peugeot (5%) compense des performances en demi-teinte pour Citroën (2,7%) et mauvaises pour DS (-3,8%). Le bond de Jaguar Champagne, en revanche, pour son rival hexagonal Renault, qui est resté dans le vert sur l'ensemble de la période estivale, gagnant 6,4% le premier mois et 14,4% le second, selon l'Acea. Sur les huit premiers mois de l'année, le groupe dirigé par Carlos Ghosn voit ses immatriculations bondir de 12,2%, la marque au Losange (12,9%) se comportant légèrement mieux que le spécialiste du «low cost» Dacia (10,5%). Le différentiel de croissance entre les deux français, s'il se confirme, rend plausible de voir Renault dépasser son concurrent en 2016 sur le Vieux continent: PSA a immatriculé 998.600 unités sur huit mois et Renault 990.800. Autre groupe en forme, Fiat-Chrysler (FCA): l'italo-américain s'offre 15,9% de progression des immatriculations sur huit mois et détient 6,8% du marché européen, derrière Ford (7%), dont la croissance des immatriculations de 5,2% est inférieure à la tendance. Le groupe Opel (General Motors) suit FCA de près et croît de 7,1% depuis le début de l'année, tandis que BMW (dont Mini) sort jusqu'ici vainqueur en volume de Daimler (Mercedes et Smart) dans le duel des rivaux du haut de gamme à l'allemande. Le groupe à l'étoile (14%) progresse, néanmoins, davantage que son concurrent bavarois (12,3%). Autre rivalité, entre japonais celle-là: le numéro un mondial Toyota (8,2%) domine en immatriculations l'allié de Renault, Nissan, rare groupe dans le rouge depuis janvier (-1,6%). En embuscade, les frères sud-coréens Hyundai et Kia revendiquent respectivement 3,6 et 3,3% du marché européen et gagnent du terrain puisqu'ils progressent de 9,6 et 14,8% depuis début 2016. Sur des volumes plus faibles (1,2% du marché), le groupe Jaguar-Land Rover, contrôlé par l'Indien Tata, enregistre un bond de ses immatriculations de 29,6% sur huit mois, tiré par Jaguar (+84,9%) qui commercialise depuis peu son premier 4x4 urbain, segment toujours en pleine expansion.