Du nouveau au sein de Nida Tounès : aujourd'hui, dimanche 18 septembre 2016, Youssef Chahed, chef du gouvernement d'union nationale, préside la réunion de l'instance politique du parti, à l'invitation des membres de la même instance. Et les observateurs de se demander : «Est-ce que le plus jeune chef de gouvernement dans l'histoire de la Tunisie, qui est toujours membre de l'instance de Nida Tounès dispose des atouts qui lui permettent de rassembler les nidaïstes et de mettre un terme à la division qui règne au sein du parti ?» La question est d'autant plus plausible que les frictions continuent au sein du parti et qu'il est temps que Nida Tounès prenne un nouvel élan qui cadre avec les nouvelles priorités du pays inscrites dans le pacte de Carthage, programme sur la base duquel le gouvernement Youssef Chahed a obtenu la confiance du parlement. Des observateurs qui suivent de près l'approche de gestion des affaires de l'Etat par Youssef Chahed, depuis son installation au palais de La Kasbah, estiment qu'il «a les moyens de sauver Nida tounès et de lui redonner sa crédibilité même s'il n'a pas à gérer directement et quotidiennement les affaires du parti puisque sa fonction de chef de gouvernement l'empêche de se consacrer au parti». «Ses atouts, ajoutent-ils, s'appellent l'audace, le courage et la ténacité dont il a fait montre lors des consultations qu'il a dirigées en vue de la formation du gouvernement d'union nationale. Sa résistance aux pressions et aux conseils amicaux plaide en sa faveur et montre qu'il est un homme de parole. Et c'est précisément de ce genre de personnalité politique que Nida Tounès a besoin en ce moment de crise». Les mêmes observateurs précisent aussi : «Dans les régimes démocratiques, quand le S.G du parti vainqueur des élections est désigné chef du gouvernement, il ne se désengage pas de son parti même s'il n'en est plus le chef. Il continue à s'intéresser aux activités de son parti, à y avoir son mot à dire et sa voix à faire écouter. Et c'est bien conforme aux règles de la démocratie que le gouvernement gouvernant au nom du parti bénéficie du soutien des structures du parti aux échelles centrale, régionale et locale. Au sein de Nida Tounès, on semble avoir pris la décision de donner un nouveau souffle au parti conformément à la nouvelle donne et c'est bien à Youssef Chahed que reviendra la responsabilité de dynamiser le parti et de le sortir de la torpeur dans laquelle il s'est enlisé depuis quelques mois. Faut-il rappeler que Youssef Chahed a insisté dans sa déclaration devant les députés sur le fait que «la Tunisie a besoin de l'émergence d'une nouvelle classe politique à la hauteur des défis». Et c'est bien Nida Tounès, qui a transformé le paysage politique national dès sa création en juin 2012, qui est le plus habilité à donner l'exemple.