La Zliza s'attaque au CA dans son fief. Un gros morceau, quoique... Pour beaucoup de fans de la Zliza, le match contre le Club Africain à Tunis, même s'il n'est que le second du championnat, sera le match de vérité. Car il donnera à coup sûr la réponse à une question qu'ils se posent notamment après le succès probant sur l'OB lors de la journée inaugurale : l'ASG a-t-il atteint réellement un standing et un niveau qui lui permettent non seulement de faire bonne figure en Ligue 1, mais aussi d'assurer haut la main son maintien et de terminer dans le ventre mou du classement. «Il est encore trop tôt pour affirmer que l'ASG c'est du solide cette saison, avoue Skander Kasri. Nous avons fait de très bons recrutements dans tous les postes pratiquement, même si nous avons encore besoin d'un arrière droit et d'un avant-centre de métier pour avoir un effectif riche où les solutions de rechange ne manquent pas. Mais, grosso modo, je peux assurer que nous possédons un potentiel humain et technique des plus honorables qui est en mesure de nous faire atteindre l'objectif tracé. Je sais que le premier match contre les Béjaois ne peut pas être, malgré notre réussite, retenu comme référence ou indicateur réel de la valeur du groupe, et qu'il faut confirmer cet après-midi devant les Clubistes. Donc, ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué et faisons plutôt preuve de modestie et de prudence». Un effectif de valeur Si le technicien gabésien refuse de céder à un optimiste béat et d'afficher un excès de confiance qui peut paraître démesuré, c'est sans doute pour laisser jouer l'effet surprise et prendre à contrepied ses adversaires. La liste des 13 joueurs recrutés contient des noms de valeur, capables de donner un plus notable à plus d'une équipe, et le plus important c'est qu'ils sont répartis sur les trois compartiments de jeu. La part du lion revient au milieu de terrain avec le quatuor en or Skander Agrebi, Khaled Melliti, Mourad Hedhli et Mehdi Saâda, sans oublier le Sénégalais venu de l'OSB, Boubacar Camara. La ligne d'attaque n'a pas, elle aussi, à s'en plaindre avec le trio de choc Bacem Nafti, Fahmi Kacem, Amir Omrani, tout comme d'ailleurs le compartiment défensif avec un gardien de but de la trempe de Ali Ayari et deux arrières centraux de qualité, Zied Chaouch et l'Algérien Ali Abdelaziz Guechi qui fait sa première expérience avec un club tunisien. Bref, de quoi faire les beaux jours de la «Zliza» cette saison avec à sa tête un entraîneur pétri d'expérience, même s'il a été longtemps numéro deux dans le staff technique de l'Espérance. «Nous avons plusieurs atouts pour réussir notre saison au niveau de l'effectif mis en place, reconnaît Skander Kasri, mais pour gérer tout ce potentiel humain et enchaîner les résultats positifs, il nous faut un budget colossal et c'est le seul maillon douteux et vulnérable de la chaîne, même si le président Ghassen Marzouki ne lésine pas sur l'effort et les moyens pour renflouer la caisse du club. Si tout va de ce côté, notre parcours en championnat ne pourra qu'être reluisant».