Atteindre l'élite, c'est bien. S'y maintenir, c'est forcément mieux! A Gabès, dans le fief de la «Zliza», une joie indescriptible s'est installée après la victoire sur JS, synonyme de retour en Ligue 1 pour la cinquième fois de l'histoire de l'ASG. Le retour rapide parmi l'élite de notre football est un événement fabuleux et un moment sublime qui mérite d'être savouré pleinement et vécu intensément. Pour le président du club, Ghassen Marzouki, qui a mis le paquet avec un budget de plus d'un milliard et demi, un record en Ligue 2, c'est la juste récompense d'une saison fabuleuse, même si ça n'a pas été facile au départ car la «Zliza» n'a affiché son meilleur visage et un état d'esprit conquérant qu'au cours de la phase décisive du play-off. Ce n'est, en effet, qu'avec la venue ou plutôt le rappel de l'entraîneur Hédi Mokrani qui a été l'artisan de l'accession des coéquipiers de Mohamed Chibani au terme de la saison 2013/2014 et un mercato d'hiver réussi qui a étoffé un effectif d'été pas à la hauteur de l'objectif tracé que la machine s'est mise en route. Hédi Mokrani n'a pas failli à la lourde tâche pour laquelle il a été rappelé et c'est bien normal qu'il éprouve aujourd'hui ce petit pincement au cœur quand on lui signifie que sa mission est terminée et qu'il doit boucler ses valises. Compréhensif et pas rancunier, il reconnaît que ce passage au palier supérieur dicte des changements au niveau du staff technique mais aussi de l'effectif. Déjà une liste de ses éventuels successeurs commence à circuler et l'entraîneur assistant de l'Espérance Skander Kasri, auteur d'une saison exceptionnelle avec l'ESZ, vient en tête des prétendants. Un dur challenge à relever Avec 18 points en 10 matches, 5 victoires, 3 nuls et 2 défaites et la 1ère place au classement final du play-off, on ne peut que parler d'un bilan assez satisfaisant pour ne pas dire flatteur. «C'est un retour amplement mérité à la place où nous devons être et à une première ligue où nous tâcherons cette fois de ne plus jouer les figurants occasionnels mais de s'ancrer et de s'imposer, confirme tout heureux le tout jeune président de la "Zliza". Nous savons que c'est un challenge et que c'est un défi pas faciles à relever mais nous avons déjà commencé à nous y atteler et le report du championnat au 10 septembre nous donne largement le temps de mettre sur pied une équipe de choc qui n'aura rien à envier aux deux agréables surprises du championnat de Ligue 1 cette saison, l'ESM et l'OSB. Certains auront, à coup sûr, tendance à sourire en nous voyant placer la barre très haut mais je peux promettre dès maintenant à nos chers supporters que nous ne sommes pas là pour les décevoir». Et la première épreuve à traverser est le volet recrutement. Avant elle, il va falloir arriver à garder les principaux artisans de l'accession comme Houcem Zralli, Issam Amdouni, Saber Trablesi, Lamjed Ameur, Bacem Nafti, Younès Mazhoud et Seïfeddine Kanzari avec de nouveaux contrats à objectifs. Puis il va falloir faire venir des renforts de poids avec des joueurs capables de donner le plus mais aussi de s'intégrer et de transformer un groupe hétérogène en un ensemble assez homogène au rendement régulier tout au long de la saison. Opération qui demande à elle seule un budget important et le respect des engagements financiers pris avec les joueurs pour être à l'abri de bras de fer tel que connaît actuellement un club comme l'OSB.