La Presse — Convaincue de l'importance des ressources humaines en matière d'un développement durable et soutenu, la Tunisie n'a ménagé aucun effort pour promouvoir les indicateurs de développement humain à la faveur d'une politique socioéconomique équilibrée. C'est là un pays qui a toujours parié, avec succès, sur ses ressources humaines. Fort d'un programme présidentiel ambitieux, notre pays ambitionne de relever les défis d'une nouvelle mutation qualitative de l'éducation, de la santé et de l'emploi. «Nous avons placé l'Homme au cœur du Changement et à la base du processus de développement, dont il est à la fois le moteur et la finalité», affirme le Président Ben Ali, dans son programme présidentiel et précisément au point 14 intitulé «Un système éducatif apte à relever les défis du futur». Recevant le Premier ministre, lundi dernier, le Président de la République a donné ses instructions en vue de parfaire la mise en œuvre des réformes et mesures décidées à l'effet de promouvoir les différents facteurs de développement humain, aussi bien ceux relatifs à la santé, à l'enseignement et à l'acquisition du savoir que ceux liés au revenu par habitant et aux conditions de vie. L'approche tunisienne en matière de développement humain s'inscrit dans une logique claire: préparer des compétences à même de garantir un développement économique stable et durable au profit d'une répartition équitable des richesses nationales entre les différentes catégories sociales mais aussi entre les quatre coins du pays. Pour ce faire, notre pays a opté pour une stratégie globale de nature à promouvoir les ressources humaines, véritable richesse nationale. Cette stratégie s'est traduite notamment par l'introduction de réformes et la mise en place de plans et programmes dans le but d'améliorer le niveau et la qualité de la vie de tous les Tunisiens où qu'ils soient. Dès l'indépendance, la Tunisie a accordé une importance capitale à l'éducation et à la santé. L'amélioration continue du taux de scolarisation est le fruit d'une volonté politique de haut niveau visant à ancrer davantage la culture du savoir et de la connaissance. Un pays qui consacre 8,5% de son PIB à l'éducation ne peut être que confiant en l'aptitude de ses enfants instruits à relever les défis de la période à venir. Ainsi l'éducation n'est autre qu'une priorité nationale. Cela sans oublier l'égalité quasi totale entre les filles et les garçons, phénomène unique dans le monde arabe, en Afrique et même dans certains pays émergents. De son côté, le secteur de la santé a toujours été conçu comme étant l'un des fondements essentiels du développement. Des programmes cohérents à même de promouvoir les indices de santé de tous les citoyens et dans toutes les régions ont été mis en place. Les progrès réalisés par notre pays en la matière lui ont permis non seulement de garantir un système sanitaire efficace pour tous mais aussi de devenir un pays exportateur des services et prestations sanitaires. Le secteur de la santé sera marqué par la réalisation de plusieurs projets visant à améliorer les indicateurs du secteur, mettre à niveau les établissements sanitaires et créer de nombreux pôles hospitaliers interrégionaux et régionaux spécialisés, en vue de rapprocher les prestations sanitaires des citoyens et de consolider la médecine de spécialité dans les régions. Priorité nationale absolue, l'emploi en Tunisie est considéré comme étant un facteur de progrès économique et de dignité humaine. Les efforts consentis en matière de création d'emplois sont louables. Ils ont permis de répondre aux besoins additionnels en la matière, notamment auprès des nouveaux diplômés. C'est ainsi que la prochaine étape sera marquée notamment par la promotion des conditions de vie des citoyens, l'amélioration du revenu par habitant, pour atteindre 8.371 dinars à l'horizon 2014, et la garantie de plus de justice dans la distribution des revenus, de manière à cibler toutes les catégories sociales et toutes les régions. La Tunisie s'est assigné la tâche, à travers le XIIe Plan de développement, d'accélérer le rythme de création d'entreprises économiques, notamment dans les secteurs à forte employabilité. L'Etat table sur la création de 415.000 nouvelles opportunités d'emploi devant permettre de couvrir 114% des demandes additionnelles d'emploi et de réduire le taux de pauvreté pour atteindre 11,6% en 2014 contre 12,3% en 2009. Les efforts déployés par l'Etat pour promouvoir les indicateurs de développement humain méritent d'être confortés par un apport précieux de la société civile. Qu'il s'agit d'emploi, de santé ou d'éducation, les associations et notamment celles de développement sont appelées plus que jamais à enrichir et à soutenir l'action étatique en la matière. Le développement solidaire de la Tunisie est la responsabilité de tous.