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«Adapter les politiques à l'innovation et au transfert de technologie» Trois questions à... Mme Sheryl Bennett, conseillère au Programme de développement du droit commercial ( CLDP )
La dynamisation du transfert de technologie et l'ouverture des structures de formation et de recherche sur le secteur industriel et sur le marché de l'emploi font l'objet, depuis deux jours, d'un atelier organisé conjointement par l'Agence nationale de promotion de la recherche scientifique (Anpr) et le Programme de développement du droit commercial (Cldp). Ces deux partenaires œuvrent depuis des années dans l'optique de propulser des actions communes pour l'instauration d'écosystèmes de transfert de technologie. Entretien. 1/ Comment évaluez-vous le partenariat entre le Cldp et l'Anpr ? C'est un travail que je qualifierais d'excellent. Depuis bien des années, nous nous activons ensemble afin de promouvoir l'innovation et de faire du transfert de technologie un pilier incontournable dans la mise à niveau des systèmes de droit commercial. Grâce au partenariat avec l'Anpr et au sérieux indéniable d'une équipe très dynamique, nous avons réussi à réaliser beaucoup de projets. Jusqu'à nos jours, une cinquantaine de Tunisiens ont bénéficié de nos programmes d'appui et de stages. Nous continuons à œuvrer ensemble et à inciter les différents acteurs afin de relever les défis fixés. 2/ Quels sont les projets futurs du Cldp en Tunisie ? Nous allons, au cours du présent atelier, procéder à l'évaluation des projets réalisés jusqu'à nos jours et c'est à partir des appréciations qui seront signifiées que nous pourrions planifier de nouveaux projets, tout en restant fidèles aux secteurs sur lesquels nous misons dont celui de l'innovation qui reste une priorité pour le Cldp, mais aussi les secteurs de la franchise, des marchés publics et de l'artisanat. 3/ Quels sont, à votre avis, les obstacles au développement du secteur de l'innovation et du transfert des technologies en Tunisie et qui empêchent ce pays d'atteindre un niveau international à l'image de son potentiel ? Je pense que le principal obstacle est purement politique. Les politiques ne sont pas adaptées au secteur de l'innovation, ce qui est, à mon sens, un obstacle minime. Il suffit, en effet, d'adapter les politiques à ce secteur, d'implanter des bureaux de transfert de technologie et d'inciter à la propriété intellectuelle pour instaurer les jalons d'une synergie fructueuse entre les différents acteurs d'un écosystème de transfert des technologies et de l'innovation. Un écosystème qui regroupe aussi bien les représentants du gouvernement, de l'université, de la société civile, les bailleurs de fonds, les chercheurs, les porteurs de projets, etc. Certes, beaucoup de projets ont été réalisés avec brio. Cela dit, une synergie parfaite entre les différents acteurs et une politique répondant favorablement aux exigences de ce domaine seraient garantes d'un essor imminent.