Coup d'arrêt pour les Mineurs piégés à domicile par le CA, et qui chercheront le rachat dimanche prochain devant l'OB Il fallait un peu s'y attendre. La grande révélation de la saison dernière accusait trop de handicaps pour espérer autre chose dans le choc de la 4e journée de Ligue 1 devant un Club Africain retrouvé. Durant la trêve, elle a été «promenée» dans plusieurs enceintes pour échapper à la «fatalité» d'un tartan devenu dangereux pour la santé des joueurs. Pire que celui du stade Ahmed-Zabana d'Oran pourtant récusé par la Fédération tunisienne! Aussi dut-elle faire sans ses piliers Aymen Ayari en défense et Khaled Gharsellaoui en attaque, alors que Ziad Baccouche et Mohamed Ali Ben Hammouda, qui revenaient de blessure, n'étaient pas à cent pour cent en possession de leurs moyens. Les erreurs commises en défense trahissent un certain manque de synchronisation, notamment à l'axe où l'intégration du jeune Ahmed Ben Salah ne se fait pas sans heurts. A présent, on tourne la page pour aussitôt préparer l'accueil de l'Olympique de Béja qui remonte la pente suite à son dernier succès aux dépens de l'Avenir de La Marsa. Le coach Mohamed Kouki pourra récupérer des attaquants en meilleure condition et plus compétitifs, ce qui va lui assurer une plus grande marge de manœuvre et avoir l'embarras du choix entre Thierry-Ernest Anang, Borhène Lahkimi, Mohamed Ali Ben Hamouda, Foued Kheraïfi et Ziad Baccouche. Mais le nœud gordien demeure un déficit d'imagination et d'idées au milieu du terrain. La manœuvre offensive pèche par une certaine lenteur d'autant que son leader, Khaled Gharsellaoui, vient de reprendre ses activités. Avec Baccouche, il n'est pas pourtant certain de pouvoir débuter la rencontre face à l'OB qui constitue un petit derby «personnel» pour Kouki, l'enfant de Béja : «Au départ, lorsque je coachais l'ASKasserine, oui, des sensations un peu spéciales m'envahissaient. Plus maintenant. Avec le temps, on devient de plus en plus professionnel, excluant tout sentimentalisme, avoue-t-il. Il ne faut pas se fier aux apparences : une simple victoire peut redonner vie et espoir à une équipe. Le facteur chance compte aussi énormément, voilà pourquoi je ne peux que me méfier des Cigogones qui possèdent une belle ligne d'attaque». Retour forcé L'analyse du patron technique métlaouien est sans concessions: «Devant le CA, nous avons manqué d'emblée de concentration, ce qui nous a fait prendre un but qui nous a coupé l'herbe sous le pied, relève-t-il. Autre carence : une inefficacité écœurante sur les six ou sept occasions dont nous avons hérité». A présent, les «Sang et Or» du Sud-Ouest en sont réduits à s'entraîner sur le tartan du stade municipal de Métlaoui malgré tous les dangers qu'il peut occasionner. «Regardez ce qui se passe. Le massacre continue. Dimanche dernier, c'était au tour du joueur du Club Africain, Abdelkader Oueslati, d'y subir une blessure. Mais on ne peut plus faire autrement. Finies nos escapades forcées entre les stades de Tozeur, Gafsa et Deguèche pour nos séances d'entraînement. On revient à nos installations malgré tous les risques que nous courons», avoue le responsable technique métlaouien.