De mal en pis sur le plan matériel... Les nouveaux responsables cabistes qui ont relayé l'équipe de Mehdi Ben Gharbia ne sont pas au bout de leurs peines. Comme si l'ardoise du déficit abyssal dont ils ont hérité ne suffisait pas, ils se retrouvent interdits de l'attestation de la Cnss qui leur permet de demander des subventions. En effet, quelle a été leur surprise de découvrir des arriérés vis-à-vis de ladite caisse alors qu'ils pensaient que tout a été réglé avant le départ de l'ex-président du CAB. Jamais, de toute son histoire, le CAB n'a cumulé un déficit de cette ampleur (plus de cinq milliards de nos millimes). Même à court d'argent, les responsables bizertins n'ont jamais laissé filer autant de joueurs que lors de ces dernières saisons. C'est dire à quel point la situation est critique au sein du club nordiste. Tout le monde sait à Bizerte dans quelles circonstances les assemblées générales évaluative et élective ont eu lieu et comment la possession s'est effectuée entre les deux présidents, le partant et le nouveau. Le premier est soulagé pour s'être tué d'affaire et laissant derrière lui un terrain miné, alors que le second n'a pas fini d'être surpris par le poids lourd, très lourd des dégâts. La dernière surprise date d'il y a quelques jours qui nous vient d'une source officielle. Il s'agit d'une facture de près de 22 mille dinars d'un hôtel à Tunis. Le président actuel Abdessalem Saïdani fait ce qu'il peut pour pouvoir diriger le CAB sans embûches, mais devant un pareil héritage pourra-t-il tenir encore longtemps ? Certes, on nous dira quelle mouche l'a piqué ? On répondra : y a-t-il eu d'autres candidats à s'être présentés à la présidence du CAB? A l'évidence non !