L'aéroport international de Tabarka-Aïn Drahem, situé à environ 13 km de la ville côtière de Tabarka, est théoriquement prêt à accueillir des avions. Pourtant, son activité est au point mort depuis 2011, avec un chiffre d'affaires aérien nul en janvier 2025, selon Anis Azizi, le responsable de l'aéroport. Malgré une capacité d'accueil de 250 000 passagers par an et des infrastructures modernes, l'aéroport, qui s'étend sur 240 hectares, peine à jouer son rôle stratégique dans le développement touristique et économique de la région. Dans une déclaration à l'Agence TAP), Anis Azizi a rappelé qu'après son ouverture en 1992, l'aéroport a progressivement réduit son activité. Il accueillait autrefois des passagers en provenance de France, d'Allemagne et d'Italie. "L'aéroport est entièrement prêt à recevoir des vols et à offrir des conditions de voyage optimales aux passagers", a-t-il assuré. Il a également précisé que l'Etat continue de financer chaque année les équipements et le personnel qualifié nécessaires pour maintenir son fonctionnement. Le commissaire régional du tourisme à Tabarka-Aïn Drahem, Issa Marouani, a souligné que le gouvernorat de Jendouba, riche en atouts culturels, historiques et naturels, demeure une destination attractive. Toutefois, la relance de l'aéroport est cruciale pour capter de nouveaux flux touristiques. Ali Zoghlami, délégué régional de l'Office des Tunisiens à l'étranger, a ajouté que de nombreux Tunisiens résidant à l'étranger, notamment dans le nord-ouest, souhaitent utiliser cet aéroport en raison de sa proximité avec leurs régions d'origine. Afin de redynamiser l'activité de l'aéroport, des vols irréguliers entre Tabarka et Bologne seront lancés dès juin 2025, avec deux fréquences par semaine jusqu'en octobre. Cette initiative, issue de négociations avec les opérateurs, vise à stimuler le secteur touristique local, en exploitant les 25 km de côtes, les hôtels aux alentours et les diverses activités comme le golf et la chasse. Le ministre des Transports, Rachid Amri, a confirmé que le gouvernement met tout en œuvre pour relancer les aéroports intérieurs, dont celui de Tabarka-Aïn Drahem. L'objectif est d'attirer des touristes provenant de nouveaux marchés européens, faisant de la réactivation de cet aéroport une priorité pour stimuler l'économie régionale et répondre aux attentes des populations locales et de la diaspora.
