Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a plaidé dimanche pour « une coopération responsable », seule à même de freiner le phénomène de la fuite des cerveaux, un défi majeur qui menace particulièrement les pays du Sud, dont la Tunisie. Il s'exprimait à Genève lors de la 27e session des Rencontres francophones de la santé, organisée en marge de la 78e session de l'Assemblée mondiale de la santé, en présence du directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la directrice générale des Entreprises du médicament (LEEM). Dans une allocution consacrée à la migration des compétences dans le domaine de la santé, le ministre a présenté une série de mesures incitatives mises en œuvre par le gouvernement tunisien pour encourager les professionnels de la santé à rester dans leur pays, en particulier dans les régions de l'intérieur. Il a ainsi évoqué les efforts de la Tunisie pour développer les infrastructures, généraliser la télémédecine et consolider la digitalisation des services, selon un communiqué du ministère de la Santé. Mustapha Ferjani a également souligné que la lutte contre la fuite des compétences passe par l'amélioration des conditions de travail à l'échelle locale et par le renforcement de la coopération institutionnelle entre les pays du Nord et du Sud, à travers des accords transparents, plutôt que par des initiatives individuelles, souvent sources de fragilité pour les systèmes de santé des pays en développement.