Ils menacent de faire grève si leurs revendications continuent à être ignorées par le ministère. Les professeurs relevant des collèges et de l'enseignement secondaire ont observé un mouvement de protestation, hier, dans tous les établissements scolaires, et ce, pendant deux heures (de 10h00 à 12h00). Ce mouvement s'explique par le retard de l'entrée en vigueur de certaines décisions déjà prises par le ministère de l'Education, mais qui ne sont pas encore exécutées. Selon le professeur de mathématiques (au lycée pilote Bourguiba), R.M., ces revendications viennent défendre les droits du professeur à la prime de la rentrée scolaire estimée à 300 dinars, la prime de surveillance (pour classes terminales du baccalauréat), d'une valeur de 45 dinars et la prime pédagogique estimée à 40 dinars. Outre le problème des primes non versées, l'enseignant a précisé que le calendrier des examens de fin d'année, qui n'est pas clair, peut perturber le déroulement normal des cours dans le lycée qui compte à peu près 146 professeurs et 1.486 élèves. Toujours selon ce professeur, le fait de reporter l'intégration de plus de 800 suppléants au mois de janvier prochain reste une décision inadmissible, car il y a des postes vacants dans plusieurs établissements scolaires, à l'instar du lycée rue du Pacha, où plusieurs élèves en terminale n'ont pas entamé leurs cours en matières de mathématiques et en langue arabe à cause du manque d'enseignants. Quant au secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire (de Bab Bhar), et professeur d'histoire-géographie, M. M.K., il a précisé que les déclarations provocantes du ministre de l'Education M. Néji Jalloul, touchent directement le corps enseignant, ce qui nuit à son image. Il a, par ailleurs, insisté sur le rôle du ministère quant à la réussite de la réforme du système éducatif , insistant sur la nécessité d' assurer une formation pédagogique au profit des professeurs d'enseignement de base afin de garantir la bonne application de cette dernière dans les établissements scolaires. M. M. K. a signalé, par ailleurs, qu'il faut verser la prime de roulement au profit des professeurs exerçant dans les régions intérieures et d'appliquer les conventions déjà signées et qui ne sont pas entrées en vigueur. «Une grève d'un jour ou deux sera organisée, dans le cas où ces revendications seront ignorées», a-t-il conclu.