La Tunisie importe chaque semaine une cargaison de viande ovine d'environ 19,5 tonnes en provenance de Roumanie, ainsi qu'une cargaison de viande bovine de 20 tonnes en provenance de France, a annoncé Ahmed Amiri, président de la Chambre nationale des bouchers. Dans une récente déclaration accordée à Express Fm, Amiri a assuré que ces viandes importées sont de qualité supérieure et proposées à des prix plus compétitifs que ceux pratiqués sur le marché local. Actuellement, le kilogramme d'agneau importé est vendu à 38,200 dinars, contre jusqu'à 56 dinars dans certaines régions. De même, le kilogramme de viande bovine importée, affiché à 35,500 dinars, se vend localement à 46 dinars, un écart jugé excessif par le responsable. "Toutefois, malgré ces importations, les prix des moutons pour l'Aïd devraient connaître une forte hausse cette année", a-t-il alerté, évoquant des pratiques spéculatives sur le marché local. Face à cette situation, la Chambre nationale des bouchers a saisi le ministère de l'Agriculture et les autorités concernées afin d'évaluer les quantités et les prix. Amiri a prévenu que si aucune réponse n'est obtenue d'ici une semaine, la Tunisie procédera à l'importation de moutons pour l'Aïd depuis la Roumanie, la Géorgie et d'autres pays, garantissant une bonne qualité et des prix plus accessibles pour permettre à tous les Tunisiens d'acquérir un mouton pour la fête. La question du pouvoir d'achat et de la régulation des prix reste donc un défi majeur à l'approche de l'Aïd, dans un contexte de tensions sur le marché de la viande rouge en Tunisie.