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Un livre d'Abdellaziz Ben-Jebria : «Tunisie d'Amours, que reste-t-il de tes beaux jours»
Publié dans Leaders le 11 - 08 - 2025

C'est un témoignage d'amour à sa terre natale que publie Abdellaziz Ben-Jebria, aux Editions du Panthéon, à Paris, sous le titre de «Tunisie d'Amours, que reste-t-il de tes beaux jours». Rencontre avec l'auteur et son Portrait chinois
Un récit de vie ?
Après mon premier livre autobiographique, «Les Périples de l'Enfant de Ksiba», dont la chronologie s'arrête au moment de ma retraite, ce second, «Tunisie d'Amours, que reste-t-il de tes beaux jours», fait suite au premier, mais situe l'aspect biographique dans un contexte politique et socio-économique. Le narrateur, Sawwah, retrace en effet la déception de son retour définitif dans son village natal, après une longue et lointaine expatriation professionnelle. Il pensait pourtant prétendre à son ultime récompense, celle de retrouver son Bled et ses chers oliviers, et surtout l'être qui lui a façonné le galbe de sa vie. Mais, il fut aussitôt saisi par des vagues impressions qui éveillèrent son inquiétude socio-politique de la post-révolution du printemps tunisien.
C'est à partir de cette période-là que l'actuel récit prend une tournure narrative pessimiste, évoquant les évènements d'une succession désastreuse de pouvoirs politiques qui ne cessaient de faire marcher la douce Tunisie à reculons. Et c'est pour sécher ses larmes, apaiser sa détresse, et adoucir sa douleur, que le narrateur fait des escapades spatio-temporelles en se remémorant les bons souvenirs de la Tunisie d'antan.
Ainsi, au fil des pages, le lecteur aura l'impression que le narrateur lui confère une éloquence très proche de l'oralité poétique assonancée, et lui raconte sa propre histoire, qu'il puise sa quintessence dans son bagage affectif culturel éclectique, en l'invitant dans son univers sensoriel lointain : les saveurs orientales, les randonnées paisibles, la douceur des paysages, la clameur d'une ville, le murmure d'une campagne, ou encore l'odeur des plats traditionnels.
Quel message voulez-vous transmettre au lecteur ?
Tous ceux qui connaissent la Tunisie d'antan, surtout depuis l'indépendance, savent combien ce pays était un modèle en termes d'éducation, de santé publique, et de libéralisation de la femme (éducation, contraception et avortement en avance sur la loi Veil en France). Ils savent aussi que la Tunisie avait été traversée préalablement, et depuis longtemps, par plusieurs civilisations multiculturelles, jusqu'à son indépendance qui était accompagnée par une équipe de concitoyens intègres, éduqués, cultivés, et guidés par un leader visionnaire qui avait tracé le bon chemin de l'ouverture sur le monde moderne tout en veillant à préserver ses bonnes traditions culturelles.
Au vu des faits que le narrateur énumère objectivement dans ce livre, le message qu'il aimerait transmettre aux lecteurs, peut-être formulé sous forme d'une simple question : Comment peut-on expliquer ce retour en arrière, alors célébré en fanfaronnade, au lendemain-même de 2011, par des politiciens qui avaient pourtant eux-mêmes profité, paradoxalement, des avancées modernistes de la Tunisie postindépendance, et que la majorité de l'actuelle jeunesse, pourtant bien éduquée, observe passivement et accepte inadéquatement ?
Quelles sont vos sources d'inspirations ?
Le fondement du récit est basé sur le vécu des évènements qui ont suivi la post-révolte dans le pays. Quant à l'inspiration du style littéraire est emprunté à l'assonance poétique arabe, et plus précisément à celle de Badî Azzaman Al-Hamadhani, le prodige du siècle 967-1007, avec ses célèbres maqâmates (Sajjâa, prose rimée).
Quel est votre rituel d'écriture ?
Les matinées sont réservées aux plaisirs quotidiens du sport (jogging en alternance avec exercices musculaires en salle de gym) ; et les après-midi sont en général réservées à l'écriture.
Quels sont vos projets d'écriture pour l'avenir ?
Le thème du prochain livre concernera probablement la recherche biomédicale qui sera traitée dans un style pédagogique de vulgarisation scientifique, et qui se composera d'une série de sujets en santé publique.
Comment s'est fait le choix de votre maison d'édition ?
J'apprécie l'engagement des Editions du Panthéon dans l'accompagnement et le soutien des enfants via l'Association Coup de Pouce. En outre, j'avoue aussi que son nom m'évoque une émotionnelle nostalgie de mon quartier parisien favori du Ve arrondissement où j'avais vécu les années de ma jeunesse estudiantine le long du Jardin des Plantes, dans la mémorable impasse du 29 rue Buffon, pendant mes longues études supérieures à l'Université Pierre et Marie Curie.
Si vous étiez un livre, vous seriez ?
Plusieurs et parmi eux :
• ʺL'Assommoirʺ d'Emile Zola)
• ʺCent ans de Solitudeʺ de Gabriel Garcia Marquez
• ʺL'Enfant de Sableʺ de Tahar Ben Jelloun
• ʺLes Belles de Tunisʺ de Nina Moati
• ʺAl-Yaterʺ de Hana Mina, dont je me suis inspiré pour nommer mon dernier fils (Yater).
Si vous deviez vous décrire en trois mots, quels seraient-ils ?
Humblement-modeste ; Emotionnellement-généreux ; Assidûment-travailleur.
Si vous étiez une citation ?
Je propose deux :
• ʺ La liberté commence où l'ignorance finitʺ de Victor Hugo.
• ʺYesterday is but today's memory, and tomorrow is today's dreamʺ de Gibran Khalil Gibran.
Si vous étiez un marque-page ?
Une feuille d'olivier
Si vous étiez un discours ?
Celui de Martin Luther King : ʺI have a dreamʺ (J'ai eu un rêve).
Ou celui de John Fitzgerald Kennedy :ʺThe Algerian Speechʺ (Le Discours Algérien)".
Il l'avait donné, le 2 juillet 1957, devant le sénat américain, réclamant passionnément l'indépendance de l'Algérie ; il n'était alors qu'un jeune sénateur, mais visionnaire pour la suite des évènements, puisque l'histoire lui avait donné raison.
Si vous étiez un papier ?
La feuille de papier sur laquelle fut rédigé calligraphiquement l'acte de mariage de mes grands-parents maternels.
Et pour conclure ?
J'ose espérer que mon axiome s'avérera juste : Dans la vie, il y a des hauts et des bas ; la Tunisie s'en sortira.
Tunisie d'Amours, que reste-t-il de tes beaux jours
de Abdellaziz Ben-Jebria
Editions du Panthéon, 112 pages


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