La Tunisie fait face cette année à un manque d'eau sévère suite à un déficit de précipitations. L'agence japonaise de coopération internationale (Jica) apporte son appui dans ce domaine vital. Situé dans une région semi-aride, la Tunisie fait face depuis des années à un cycle climatique perturbé qui se caractérise par une longue période de sécheresse — manque de pluviométrie — ou par des inondations dans certains gouvernorats. Le secteur le plus touché par ces perturbations est sans doute celui de l'agriculture. Malgré la stratégie de mobilisation des ressources hydriques mise en place depuis des années, les barrages ont connu un déficit important au cours de cette année suite à un manque pluviométrique. Il a été même nécessaire d'effectuer un rationnement de l'eau potable dans certaines régions. La coopération avec les pays avancés technologiquement comme le Japon est devenu nécessaire en vue de développer de nouvelles méthodes relatives au renforcement de l'offre en eau. A noter que la Tunisie dispose, déjà, de plusieurs projets de dessalement de l'eau comme celui de Zarat qui vise à fournir de l'eau potable en grandes quantités à partir de la mer. C'est que la consommation d'eau potable ne cesse d'évoluer compte tenu de la croissance démographique mais aussi du développement des secteurs industriel, agricole et touristique. Plusieurs projets avec la Jica Pour aider la Tunisie à surmonter les problèmes du manque de ressources hydriques, le partenaire japonais, représenté par l'Agence japonaise de coopération internationale (Jica), a décidé d'apporter sa contribution. L'objectif ne consiste pas uniquement à mobiliser ces ressources mais aussi à assurer leur gestion d'une façon optimale. Depuis 1990, compte tenu de ses effets socioéconomiques sur la population et le secteur de l'eau figure parmi les priorités de la coopération de la Jica qui a apporté sa contribution pour résoudre les problèmes dus au manque de ressources hydriques auxquels la Tunisie est confrontée depuis des années. Des projets sont ainsi lancés comme ceux qui concernent «la réduction des vulnérabilités liées à l'eau», «la réhabilitation et l'extension des réseaux d'assainissement», «l'alimentation en eau potable», «l'irrigation» et «la mobilisation et le transfert des ressources en eau». Autant de projets qui visent, en définitive, une meilleure utilisation de ces ressources dans tous les secteurs y compris celui de l'agriculture qui est une grande consommatrice d'eau. L'utilisation des systèmes d'économie d'eau peut avoir des impacts positifs sans réduire la productivité. Sur les 41 projets de prêts en yens que la Jica a mis en œuvre depuis 1977, presque la moitié (21 projets) est classée dans le domaine de l'eau, avec un coût total de 20 milliards de yens soit environ 2,75 milliards de DT. Mieux encore, la Jica va élargir son intervention dans le domaine de la «réduction de l'eau non-facturée». Il est essentiel d'économiser la consommation d'eau et d'éviter toute forme de gaspillage que l'on constate, malheureusement, dans plusieurs cas. D'où la nécessité d'entretenir régulièrement les conduites et les changer le cas échéant. Le lavage des voitures doit se faire également avec une quantité déterminée d'eau. Quant à l'irrigation des espaces verts et de certaines cultures, il vaut mieux utiliser l'eau usée traitée qui demeure sous-exploitée. La Tunisie qui est en train de construire plusieurs stations de dessalement, dont le coût est extrêmement élevé, a besoin de l'aide de ses partenaires. La Jica continue à déployer son expertise en combinant plusieurs volets de coopération afin d'optimiser les résultats pour faire face au problème de l'eau qui se pose avec acuité dans plusieurs pays du monde.