Le FMI attire l'attention entre autres sur la nécessité de présenter dans la documentation budgétaire les prévisions financières des caisses de protection sociale, la contribution et l'appui direct et indirect de l'Etat. Le FMI vient de publier (le 8 novembre) le rapport d'évaluation de la transparence des finances publiques pour la Tunisie suite à une demande formulée par l'Etat tunisien. Ce rapport «évalue les pratiques de la Tunisie en matière de transparence des finances publiques au regard du Code de transparence des finances publiques du FMI». D'après ce rapport, la Tunisie, même si elle enregistre des résultats tangibles par rapport au code de transparence des finances publiques dans certains domaines, des améliorations sont recommandées dans plusieurs domaines, afin «d'aligner les pratiques nationales sur les normes internationales en la matière. Nombre d'indicateurs peuvent être améliorés à court terme, en consolidant et en publiant les informations qui sont disponibles mais dispersées, ainsi qu'en publiant les analyses existantes réalisées à des fins de gestion interne». Le rapport d'évaluation met en exergue la nécessité d'accélérer la réalisation des réformes engagées. Il évoque, en effet, l'élargissement de la couverture institutionnelle des rapports budgétaires pour «couvrir le secteur public au sens large et inclure des informations du bilan, en insistant dans un premier temps sur les actifs et les passifs financiers». Il attire l'attention, par ailleurs, sur la nécessité de présenter dans la documentation budgétaire les prévisions financières des caisses de protection sociale, la contribution et l'appui direct et indirect de l'Etat. L'évaluation fait ressortir, en outre, la nécessité de conduire une analyse de soutenabilité des finances publiques à plus long terme et «de commencer à préparer un rapport synthétique et un cadre de suivi de risques budgétaires, qui présentent une évaluation consolidée de tous les grands risques pesant sur les finances publiques et des mesures adéquates pour les atténuer». Selon le FMI, ce rapport d'évaluation de la transparence des finances publiques a été apprécié par l'Etat tunisien, appelé, selon les recommandations du fonds, à accélérer la réalisation et la mise en œuvre des réformes initiées, notamment celles relatives à la «publication des analyses existantes réalisées à des fins de gestion interne», susceptible d'améliorer la transparence des finances publiques durant les prochaines années. Il est à noter que ce rapport d'évaluation de la transparence des finances publiques pour la Tunisie a été élaboré par une équipe du FMI en étroite collaboration avec les représentants du ministère des Finances et d'autres organismes publics.