La suite de la première phase ressemble à l'escalade de l'Himalaya pour les copains de Ziad Baccouche, rassemblés à Sousse pour se ressourcer. C'est dans les installations de Kantaoui, à Sousse, que l'Etoile Sportive de Métlaoui a choisi de se mettre au vert depuis le début de la semaine. Le stage d'une semaine sera sanctionné ce week-end par un match amical contre un club se trouvant lui aussi en stage dans la région. Ce test devait initialement opposer le club du Bassin minier à l'Olympique de Béja. Toutefois, les Cigognes ont en fin de compte annulé tout rassemblement que ce soit à Sousse ou au Centre des stages de Hammam-Bourguiba. Le staff technique métlaouien profite de cette mise au vert pour effectuer un travail de régénération physique, tout en peaufinant des aspects technico-tactiques propres à booster l'animation défensive et offensive. Dans cet ordre d'idées, une attention particulière est accordée à la nécessaire entente entre les deux défenseurs axiaux, Cissoko Kimoko et Ahmed Ben Salah. Face aux carences frappant ce secteur depuis la défection d'Aymen Ayari, opéré des ligaments croisés et qui ne reviendra qu'en toute fin de saison, certains observateurs suggèrent de faire reculer l'expérimenté milieu défensif Mohamed Jemaâ Khelij dans la charnière centrale de la défense afin de composer un tandem inédit avec Cissoko. Toutefois, le coach Mohamed Kouki écarte cette hypothèse qui le priverait d'une sentinelle très efficace devant l'arrière-garde. Une autre paire Khelij-Bassirou Bamba, dans le secteur de la récupération celle-là, a en effet largement fait ses preuves, et le club du Sud-Ouest ne veut pas s'en priver. Le grand retour de Gharsellaoui Fortement diminué tout au long de la période d'indisponibilité de son maître à jouer Khaled Gharsellaoui pour blessure, l'ESM pourra compter dès la reprise de la Ligue 1 sur un régisseur fonctionnant à plein régime. Durant la première phase de la saison, l'ancien meneur de jeu de l'Espérance de Tunis n'a pas été aussi tranchant et décisif que la saison dernière. Il piaffe d'impatience pour sortir le grand jeu d'autant qu'il a toujours la confiance de son entraîneur, lequel ne manque aucune occasion pour souligner l'énorme potentiel de ce joueur et son rayonnement sur le jeu. «Certes, le football est un sport d'équipe, et Métlaoui a choisi de privilégier les vertus collectives. Pourtant, on ne peut pas rester insensible au grand bagage technique de Gharsellaoui qui aurait pu trouver une place au sein de l'EST, et me paraît largement avoir sa place dans son effectif. C'est le genre de joueur duquel on peut s'attendre qu'il fasse la décision et déséquilibre la défense adverse», analyse Mohamed Kouki. Maâouani, le gregario Si Foued Kheraïfi pourrait partir au mercato d'hiver, plusieurs clubs ne cachant pas leur intérêt pour cet attaquant vif et rapide, le demi polyvalent Fehmi Maâouani poursuit discrètement son bonhomme de chemin. Rarement, pour ne pas dire jamais, mis sous les feux des projecteurs, il continue d'assumer une tâche aussi obscure que précieuse, le genre de gregario dont a besoin chaque équipe visant la qualification au play-off, mais qui trouve sur son chemin un Stade Gabésien largement outillé pour composter un des trois tickets du play-off dans une poule très difficile. D'où le besoin de se renforcer au prochain mercato afin de réussir le pari du play-off.