Dix ans après sa mort, Raymond Devos nous ouvre ses portes. La maison où l'humoriste a vécu plus de 40 ans près de Paris est désormais transformée en musée, comme il le souhaitait. Elle a ouvert ses portes le week-end dernier à Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Une belle occasion de redécouvrir cet amoureux des mots et des situations absurdes. Un mécano, une photo avec son ami Brassens, une boîte de nez rouges, un monocycle, des livres de Molière... Bienvenue dans l'univers de Raymond Devos, des objets hétéroclites, un joyeux bazar, notamment au grenier, son refuge, où son pianiste Hervé Guido l'a retrouvé pendant 20 ans pour travailler... «La première fois quand je suis venu voir Raymond Devos, j'étais surpris d'y trouver un train électrique [rires]. Il aimait être entouré d'objets qu'on pourrait retrouver dans une chambre d'enfant. Il avait gardé ça. En grandissant, il est resté un enfant». Raymond Devos, un amoureux des mots Beaucoup de références à l'enfance, au cirque, au clown et à la musique aussi. On découvre les 17 instruments dont Raymond Devos savait jouer et se servait sur scène, en guise de respirations, du piano au trombone en passant par la scie musicale. Des écrans permettent aussi de réécouter ses sketches, comme le savoureux J'ai ouï dire. Raymond Devos, un amoureux des mots et des dictionnaires qui s'était formé tout seul, comme le rappelle son certificat d'études encadré au rez-de-chaussée de ce touchant musée. A 13 ans, Devos avait dû quitter l'école pour travailler. «J'ai commencé par la faim», disait-il.