• Doublement des échanges commerciaux entre la Tunisie et le reste des pays de l'UMA de 2005 à 2008 M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale, a déclaré, hier, à Tunis, que le développement et la stabilité du Maghreb demeurent tributaires de la réalisation d'une intégration économique régionale dynamique et durable. Le ministre, qui intervenait à la clôture d'un Symposium sur l'intégration économique maghrébine, a ajouté que la création de la zone de libre-échange maghrébine et la mise en place de règles d'origine claires et souples entre les pays de cette zone ne manqueront pas d'augmenter le flux de commerce intermaghrébin et d'offrir une plateforme idoine permettant aux investisseurs locaux et étrangers de réaliser leurs projets dans la région qui constitue un marché d'environ 100 millions de consommateurs. Pour M. Jouini, l'édification d'un Maghreb Arabe fondé sur une intégration économique horizontale représente, aujourd'hui, «un choix stratégique» inévitable compte tenu du développement des groupements économiques et politiques dans le monde. L'isolement synonyme de vulnérabilité Il a indiqué que la crise financière internationale a montré que les économies isolées ne disposent pas des capacités requises pour faire face à la crise. Il a noté que les échanges commerciaux des pays maghrébins ne dépassent pas les 3% du volume global de leurs échanges extérieurs contre 15% pour les pays de l'Amérique du Sud et 22% pour les pays du Sud-Est asiatique. Le ministre a souligné l'enjeu de «rattraper le retard» et d'accélérer la réalisation des différentes étapes de la stratégie maghrébine de développement, notamment à travers l'harmonisation des systèmes commerciaux et douaniers. Il a souligné le rôle important joué par l'Union Maghrébine des Employeurs dans la dynamisation des échanges économiques et l'impulsion de la circulation des biens et services dans l'espace maghrébin. Il a formé le souhait de voir la Banque maghrébine pour l'investissement et le commerce extérieur (Bmice) entrer en fonction dans les plus brefs délais afin qu'elle puisse assumer son rôle dans le financement des projets maghrébins et la consolidation des liens de partenariat entre les pays maghrébins. Il a appelé à hâter la réalisation des grands projets maghrébins à l'instar de l'autoroute maghrébine, le train express et le satellite des communications précisant que ces projets constituent les bases d'une infrastructure moderne à même d'instaurer un climat incitatif aux affaires et jeter les bases d'une intégration maghrébine pérenne. Le ministre a noté que la création d'un marché économique maghrébin intégré ne manquera pas de renforcer la capacité et la force de négociation de cet espace vis-à-vis des autres groupements internationaux. Par ailleurs, les échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays de l'UMA ont doublé entre 2005 et 2008 passant de 1,9 milliard de dinars à 4,2 milliards de dinars. Quant aux entreprises maghrébines installées en Tunisie, leur nombre est passé à la fin de 2009 à 107 entreprises dont les investissements sont estimés à 300 millions de dinars. Ces entreprises offrent environ 8500 emplois alors que les entreprises tunisiennes installées en Algérie, sont au nombre de 200.
