INFOTUNISIE – Le développement des groupements économiques et politiques à l'échelle mondiale notamment dans le cadre d'une conjoncture économique délicate accentuée par une concurrence incontournable, rend le renforcement des attributs de l'intégration maghrébine désormais «un impératif vital». C'est dans ce sens que s'inscrit le Symposium sur l'intégration économique maghrébine, inauguré, mercredi à Tunis dans le cadre de la célébration du 21ème anniversaire de la création de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). En effet, la création de la zone maghrébine de libre échange et l'instauration de règles d'origines claires et souples entre les pays maghrébins, seront d'un grand apport pour les investisseurs locaux et étrangers leur permettant de réaliser leur projets dans la région, a souligné M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du développement et de la coopération internationale. Mieux encore, ces démarches sont en mesure d'augmenter le flux de commerce intermaghrébin dans un marché d'environ 100 millions de consommateurs. Force est de savoir, dans ce sens, que l'intégration économique horizontale, en tant que fondement de l'édification d'un Maghreb arabe, demeure aujourd'hui «un choix stratégique», précise le ministre, tout en faisant savoir que les économies isolées n'ont pas les capacités requises pour faire face à la crise. Les pays maghrébin auront, par ailleurs, à faire face à l'enjeu de «rattraper le retard» et d'accélérer la réalisation des différentes étapes de la stratégie maghrébine de développement, grâce à l'harmonisation des systèmes commerciaux et douaniers, sachant que les échanges commerciaux des pays de la région de dépassent pas 3% du volume global des échanges extérieurs. Par contre et à titre indicatif, les échanges commerciaux des pays de l'Amérique de Sud avoisinent les 15% du volume globale des échanges extérieurs dans cette région. Ce taux est de 22% du côté des pays sud-est asiatiques. Sur un autre plan, l'accélération de la réalisation des grands projets maghrébins, leur financement ainsi que la confortation du partenariat maghrébin, est d'une grande importance dans la survie d'une union maghrébine unifiée, solide et intégré économiquement. C'est dans ce cadre que M. Jouini a exprimé son souhait de voir la Banque Maghrébine pour l'investissment et le commerce extérieur (BMICE) entrer en fonction dans les plus brefs délais. S'agissant des grands projets maghrébins, le ministre a cité l'autoroute maghrébine, le train express et le satellite des communications…, des projets qui demeurent «les bases d'une infrastructure moderne à même d'instaurer un climat incitatif aux affaires et jeter les bases d'une intégration maghrébine pérenne». Pour ce qui est des échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays de l'UMA, ils ont considérablement évolué entre 2005 et 2008 passant de 1,9 milliard de dinars à 4,2 milliards de dinars. La Tunisie compte 107 entreprises maghrébines à la fin de 2009 mobilisant des investissements de l'ordre de 300 millions de dinars et offrant 8500 emplois.