Il y a un danger réel de voir le club nordiste tomber dans l'anonymat... On savait que le CAB allait se trouver un jour dans une position inconfortable. Au vu de la manière dont il a été géré durant ces dernières saisons, il était inévitable de faire le vide autour de soi quand bon nombre de responsables, qui ont beaucoup apporté sur le double plan matériel et de l'expérience, comme Sami Belkahia, Zied Neffati, Chems Baccouche, Béchir Béjaoui et Nejmeddine Ommaya pour ne citer que ceux-là, quittent leurs postes respectifs, c'est que ça veut tout dire. Tous sont des mordus de football et leur amour pour le CAB n'est plus à prouver. Des personnes aussi respectables, on en a besoin. Mais l'équipe dirigeante de l'époque, au sein de laquelle ils ont fait partie, n'en faisait qu'à sa tête. Les décisions étaient prises de façon unilatérale selon leurs dires. Et pourtant, les services rendus par ces ex-responsables ne se comptent pas ! Sur le plan purement sportif, les Cabistes ne sont plus ce qu'ils étaient et les résultats enregistrés en sont la meilleure illustration. Le CAB n'est pas habitué à fournir de piètres prestations en permanence. Il n'est même plus une équipe trouble-fête qu'on respecte ! Les rendez-vous qui drainent des foules dans nos stades sont devenus sans suspense, tout particulièrement au stade 15-Octobre. Le CAB se fait accrocher à domicile par des clubs dits «petits» d'une manière pratiquement régulière. C'est qu'il n'a plus les moyens de ses ambitions. Et on a peur au sein de la large famille cabiste, de rentrer dans l'anonymat et de tomber bas comme certains clubs. On peut citer le COT, EGSG, l'USM et récemment le ST, un monument du football tunisien. Un club averti en vaut deux ! Alors, on dira : un club averti en vaut deux ! Depuis deux saisons, maintenant, les Nordistes n'arrivent plus à donner des sensations à leurs supporters, eux qui les soutiennent de manière inconditionnelle aussi bien à Bizerte qu'en déplacement. Les «Jaune et Noir» sont sur une pente douce, pas loin d'une chute «presque» libre. Le nouveau président, Abdessalem Saïdani, a du courage en ayant pris les destinées du club nordiste dans de telles conditions. Il continue à se débattre comme il peut, mais les solutions n'arrivent pas encore. On a besoin, aujourd'hui, que les forces vives de la région s'unissent et mettent la main dans la main pour faire sortir le club phare du Nord du bourbier dans lequel on l'a enfoncé...