Trains supprimés ou suspendus sans avertissement ou la moindre information, encombrement sur le quai et des passagers qui râlent... un triste état des lieux du transport public. Que ce soit lors de la rentrée scolaire ou lors des évènements festifs durant l'année, les moyens de transport public (bus, train, métro), très encombrés, enregistrent des retards flagrants au niveau des départs et arrivées, ce qui gêne énormément les passagers. Mais le comble, c'est quand une averse inonde le pays, la situation devient alors catastrophique. Le trafic ferroviaire est complètement suspendu. Que doivent faire ceux qui veulent rejoindre leurs lieux de travail ? Ceux qui veulent aller à leurs universités et ceux qui, tout simplement, veulent se rendre quelque part ? Ils n'ont que deux choix : soit ils prennent un «taxi» qui leur coûtera trop cher, soit ils s'absentent ! Et c'est ce qui s'est passé d'ailleurs il y a trois jours, puisque les inondations ont causé l'interruption des métros, des bus et des trains de la banlieue qui n'ont pu circuler à cause des rames remplies d'eau ! Résultat, des citoyens, coincés chez eux, qui n'ont pas pu se rendre à leur lieu de travail. Un calvaire qui a été vécu par des citoyens perplexes et déboussolés face au mutisme des responsables qui n'ont fourni aucune information pour expliquer les causes de suspension ! Il faut souffrir pour pouvoir se déplacer Dans des situations pareilles, Sonia, étudiante, qui rentre chaque quinzaine de jours dans sa ville natale à El Hawaria (Nabeul), témoigne sur ce sujet : «Dans des situations normales, je passe au moins trois heures sur la route avant d'arriver chez moi. Souvent, le bus qui me ramène à ma ville est encombré. Parfois, le chauffeur, sur un coup de tête, décide de ne pas s‘arrêter à l'une des stations pour ramener les passagers. Et ça m'est arrivé à plusieurs reprises. Je devais alors attendre le suivant. Mais ce qui rend la situation encore plus difficile, c'est l'état des routes qui est mauvais. Il faut souffrir donc pour pouvoir se déplacer !», se plaint-elle. Ce triste état des lieux, la souffrance presque quotidienne des usagers des moyens de transport public, apparemment, n'inquiète guère les autorités responsables des transports qui ne réagissent pas afin de faire face à ce problème qui rend la vie du citoyen de plus en plus difficile.