L'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (UTAP) a appelé à la nécessité de réguler le prix de réception des pommes de terre saisonnières à un minimum de 1 350 millimes/kg afin de protéger les agriculteurs et de leur permettre de résister et de poursuivre leur activité face à cette situation difficile, ainsi que de préserver la filière contre un effondrement. Dans un communiqué publié jeudi sur sa page Facebook, l'UTAP rappelle que les producteurs de pommes de terre saisonnières ont exprimé leur « déception quant à la méthode de calcul du coût de production » et ont proposé un prix de réception pour le stock régulateur de 1 100 millimes/kg. Ce prix ne couvre pas les coûts élevés, notamment ceux des semences, en hausse de 27 %, et des pesticides, en augmentation de 40 %, ainsi qu'une baisse de productivité liée à des facteurs climatiques, ce qui engendre un coût de revient particulièrement élevé cette saison. L'UTAP a souligné que « les agriculteurs ont engagé des dépenses très importantes pour protéger le secteur agricole contre le ravageur « Maldio », qui a détruit de nombreuses zones, nécessitant des interventions répétées, souvent plus de dix fois pour la plupart des exploitations ». Elle a également confirmé que « les prix des insecticides ont connu une hausse vertigineuse, due à une demande croissante et à l'exacerbation du phénomène de monopole ».