Réuni hier, le bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a condamné «l'assassinat en plein jour du martyr ingénieur Mohamed Zouari», un acte qu'il a qualifié de «prémédité à travers lequel l'entité sioniste a réussi à violer de nouveau la souveraineté nationale». L'Ugtt a appelé, dans un communiqué, le gouvernement à prendre toutes les mesures judiciaires internationales afin de poursuivre en justice l'entité sioniste pour les meurtres et les violations commis sur le sol tunisien depuis déjà des décennies, dont l'assassinat d'Abou Jihed et Abou Iyed et l'attaque de Hammam Chatt. L'organisation syndicale demande, également, une enquête urgente sur les dépassements sécuritaires afin d'«empêcher de tels crimes terroristes de se reproduire et de défendre la sécurité des Tunisiens», se disant «attachée» à connaître les circonstances de ce crime «lâche» et ses mobiles. L'Ugtt appelle, également, à poursuivre toutes les parties qui ont permis aux journalistes israéliens d'avoir accès au territoire tunisien et de pouvoir interviewer des citoyens tunisiens. Cela représente une violation flagrante de la sécurité nationale, a-t-elle dénoncé, exhortant toutes les parties sécuritaires et la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) à prendre les mesures judiciaires afin d'empêcher les médias d'entretenir des relations avec des parties douteuses. La Confédération générale tunisienne du travail (Cgtt) a condamné «l'assassinat du martyr tunisien Mohamed Zouari devant son domicile, à Sfax», qualifiant ce crime de «violation de la souveraineté nationale». Elle appelle, dans un communiqué publié hier, l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) à auditionner le chef du gouvernement, lors d'une séance publique, sur les circonstances de ce crime, et à lui demander de prendre des mesures «audacieuses» et «claires» pour «préserver l'intégrité du pays». L'organisation syndicale invite également le gouvernement à ouvrir une enquête pour connaître et poursuivre les parties impliquées, «surtout que l'entité sioniste est mise en cause» dans cette affaire. La Cgtt condamne, en outre, la couverture médiatique de l'affaire par une équipe de télévision israélienne, considérant qu'il s'agit, là, d'une «violation de la souveraineté de la Tunisie».