Sacré jeudi et son remake, après le fameux déluge du 8 décembre ! « Il pleut partout ! » ; « Dieu soit loué pour sa bénédiction ! » ; « Comment vais-je rentrer ? » Des injonctions qui démontrent les avis partagés selon qu'on voit la pluie comme un cadeau du ciel ou plutôt comme un fardeau générateur d'angoisse à l'idée de se trouver, pendant des heures, bloqué quelque part sans pouvoir rentrer chez soi pour retrouver ses proches Des bouches d'égouts qui n'ont pas été curées depuis longtemps et qui vomissent des quantités d'eau noire et sale impressionnantes. Des liquides rosâtres, fruit du mélange de la pluie au gravier des parkings du centre-ville. Des eaux massives et ruisselantes sur les deux côtés du trottoir débordant sur les chaussées à El Menzah 5. Des bottes totalement trempées dans l'eau lorsque vous descendez du véhicule. Des femmes de ménage, hormis les plus nécessiteuses d'entre elles, ne viennent carrément pas, posant un «lapin » aux mères de famille; des élèves de classes primaires qui arrivent en retard, et des routes gorgées d'eau qui rendent la circulation plus dangereuse. Des fonctionnaires et travailleurs non motorisés arrivant, les habits dégoulinant d'eau au bureau. Le décor est planté ! « J'ai été contraint de demander à un parent de me mener à mon travail. Je prends fréquemment le train de Radès vers Tunis mais vu le retard que je risque de prendre et l'apparente absence de trains tôt ce matin, je passe au plan B» ,nous narre un habitant de Radès qui travaille à Tunis depuis des années. Pourtant, l'usager du métro, hier matin, a remarqué que les rames circulaient à bonne cadence malgré la pluie et les rails envahis par les eaux. Sur les grands axes routiers, les automobilistes ont vécu, sous les trombes d'eau, un cauchemar tout en étant réveillés : des bouchons monstres se sont formés accompagnés par le vacarme assourdissant des klaxons. La galère!