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Les routes tunisiennes échouent encore au test des pluies saisonnières
Publié dans Business News le 26 - 09 - 2016

Il y a un adage bien de chez nous qui dit : « Pleure s'il pleut et pleure s'il ne pleut pas ». Adage de circonstance en ce début d'automne. La Tunisie a connu ces derniers mois un pic de sécheresse alarmant au point d'avoir eu recours à la « prière pour la pluie ». Pendant tout l'été, les citoyens ont dû gérer les coupures d'eau quotidiennes. Pourtant, il s'est avéré que s'il pleut, cela n'est pas non plus synonyme de réjouissance Et pour cause !

Depuis des années, c'est une rengaine qui lasse et agace. A chaque saison des pluies, c'est la catastrophe assurée. Des routes cassées, des inondations, des carambolages et des bouches d'égout qui crachent l'eau et les détritus. Les discours des responsables restent les mêmes sans que rien de concret ne soit encore fait pour qu'enfin le Tunisien puisse se réjouir de l'arrivée de la pluie.
Les pluies torrentielles de vendredi dernier n'ont pas failli à la règle et les réseaux sociaux, comme à chaque fois, ont été inondés de photos d'inondations, de voitures renversées et de chaussées saccagées à Tunis mais aussi à Sousse et à Monastir.
Le directeur régional de l'Office national d'assainissement (ONAS) de Sousse, Noureddine Haj Ali, avait reconnu que les débordements des canalisations des eaux usées sont dus principalement à l'absence de réseau de collecte des eaux de pluies dont manquent, aujourd'hui, nombreuses villes tunisiennes. Il avait précisé que des mesures ont été prises pour endiguer la catastrophe écologique survenue à Chott Meriem à Sousse, notamment, le nettoyage de cette zone en question.
D'après lui, l'absence de plan urbain d'aménagement et les constructions anarchiques sur le littoral ont entravé les différents projets de développement et de raccordement de la zone de Chott Meriem au réseau de collecte des eaux usées.

Propos qu'avait tenu il y a un an le PDG de l'ONAS, Habib Omrane, qui était revenu, le 20 août 2015, au micro de Mosaïque Fm, sur les inondations qui avaient frappé, en cette même période, plusieurs régions du pays. Habib Omrane avait lui aussi expliqué que l'ONAS prend en charge les eaux usées mais non le réseau des eaux pluviales. Il avait souligné que l'incident survenu à Chott Mariem en août 2015, est dû au fait que la région, considérée comme rurale, ne bénéficie pas d'un réseau d'assainissement et que le projet sera lancé dans les plus brefs délais. Délais qui ne semblent être aussi brefs que cela.


Mohamed Abid, chef du district du Grand-Tunis à l'office national de l'Assainissement (ONAS) qui est intervenu aujourd'hui même sur Shems Fm, s'est expliqué, pour sa part, sur les causes de l'entassement des déchets dans les égouts des différentes villes du pays. Entassement qui aggrave la situation. Il a précisé que « la problématique dans cette affaire est que les milliers de gaines au bord des routes qui sont faites pour filtrer et aspirer l'eau sur les routes se bouchent avec des déchets en tout genre ne permettant plus le passage de l'eau dans les canalisations souterraines lors d'inondation ou de fortes pluies. Maintenant, est ce que le problème vient de la municipalité qui n'a pas nettoyé les routes ou du citoyens qui pollue en jetant ces déchets directement sur les routes, ceci est un autre problème ».
Il a ajouté que la responsabilité de nettoyage de ces canaux souterrains qui se trouvent dans les quartiers résidentiels revient aux différentes municipalités du pays.

Là aussi, le discours est le même que celui de l'année dernière. En effet, Mohamed Abid, avait indiqué, en 2015, que la responsabilité de la gestion des eaux pluviales, incombe à différentes structures et notamment aux ministères de l'Equipement et de l'Agriculture ainsi que des municipalités. Il avait souligné que l'infrastructure nécessaire à l'évacuation des eaux n'a pas suivi l'agrandissement des villes, qui ne cessent de se développer. Ajoutant que « les projets de développement des infrastructures de gestion des eaux de pluie sont coûteux, pour le grand Tunis uniquement il faudrait 600 millions de dinars pour les mettre en place ».

Les responsables de l'ONAS ont affirmé alors que des efforts sont entrepris en prévision des pluies de l'automne de 2015 et que ces efforts sont le fruit d'actions et de coordination entre les différentes parties concernées. Efforts qui ne semblent pas avoir porté leurs fruits.

Le ministre des Affaires locales et de l'environnement dans le gouvernement d'union nationale, Riadh Mouakher, s'est rendu le 23 septembre dans différents quartiers de la capitale, afin de constater les dégâts occasionnés par les inondations et prendre note des doléances des habitants sinistrés. Il a promis et souligné la nécessité à trouver, dans l'urgence, des solutions pour limiter l'impact des pluies sur les zones basses.

Les discours se suivent et se ressemblent, en cette saison pluvieuse, la responsabilité des dégâts engendrés par la pluie est imputée aux uns et aux autres et au final n'est du ressort de personne. Si les municipalités ont un rôle important à jouer dans l'affaire, le retard des élections municipales prévues initialement pour mars 2016, puis estimées à mars ou octobre 2017 et pouvant avoir lieu en 2018, n'arrange rien au problème.

Pire encore, c'est avec stupéfaction que des habitants de la rue Sarajevo à Ennasr, quartier huppé de Tunis, ont constaté le 23 septembre des dégâts importants sur une chaussée retapée à neuf au mois de juin. C'est dire que si peu de choses sont faites, rien n'est fait dans les règles de l'art. De l'argent public sera encore dépensé à colmater une route neuve et à dégager des égouts des déchets d'un chantier terminé trois mois plus tôt. Quand ces mêmes riverains avaient demandé aux agents si les bouches d'égout allaient être nettoyées et que le gravier et l'asphalte qui les bouchaient allaient être enlevés, on leur avait dit qu'une autre équipe allait se déplacer pour le faire. Une équipe qu'ils attendent encore aujourd'hui que la chaussée est cassée et que leurs bennes à ordures ont été emportées par les flots.

Entre temps, les Tunisiens seront passés maitres dans l'art de décrire les problèmes sans être, toutefois, capables de les résoudre. En espérant aussi qu'il ne pleuve pas en novembre et que nos hôtes de la conférence d'appui au développement économique n'aient pas un autre argument à ajouter à leur liste de réticences.


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