Ryadh Ben Abdallah récupère une sélection qui a énormément de chemin à faire. Calendrier local chargé avec des stages à caser en vue des éliminatoires du championnat d'Afrique La vie reprend au sein de la sélection dames après plus de 3 ans d'hibernation forcée pour diverses raisons. La dernière fois où la sélection dames a joué en compétition officielle, c'était en 2013 où elle a été éliminée des éliminatoires zonales face à l'Algérie (une élimination à la dernière seconde et qui a laissé une énorme déception). Depuis, c'est une sélection «gelée» et qui ne joue pas de compétition officielle, à l'image d'un basket féminin qui agonise au niveau des clubs aussi où, par exemple, le CSS et l'ESC Bon, cette saison, ont reculé. Pourquoi nous en sommes arrivés là? C'est une autre paire de manches et un résultat logique d'une politique de démission totale à propos du basket féminin. Maintenant, c'est une nouvelle page qu'on veut ouvrir. C'est Ryadh Ben Abdallah qui a fait son retour en sélection après pratiquement 9 ans. Ce sera une rude tâche que de faire redémarrer une sélection mise au repos et de trouver une entente entre les joueuses. Et justement, est-ce que la qualité des joueuses «sélectionnables» présentes est suffisante pour pouvoir attendre une vraie relance? Est-ce qu'on a tout simplement des joueuses capables de redorer le blason de cette sélection ? Une sélection notoire qui a si donné au basket féminin depuis les années 70. Des générations et des générations de joueuses ont défilé et contribué à l'essor du basket féminin. Aujourd'hui, nous ne sommes pas aux temps de Amira M'kouda, de Henda Ben Mahmoud, de Fatma Barkallah ou de Mouna Khriji (aujourd'hui membre fédéral et chargée de la sélection). Nous sommes dans un temps où les joueuses de talent se comptent sur le bout des doigts. Dans un temps où les dirigeants dévoués et passionnés ne courent plus les rues. Cela va être une très délicate mission pour Ryadh Ben Abdallah d'autant qu'il aura une contrainte très pénible : le calendrier local chargé. Avec cette nouvelle formule, où tout le monde joue contre tout le monde, il n'y a plus de temps pour programmer des stages et le temps aussi de travailler avec les joueuses qui seront prises avec leurs clubs. Le nouveau sélectionneur, qui sera assisté par Imen Ayachi, entend prévoir 6 stages de 5 jours chacun, d'ici fin mars, date des éliminatoires de la zone I en vue du championnat d'Afrique des nations. Aura-t-il un calendrier aéré et une collaboration des clubs ? C'est ce qu'on espère vraiment. Hamrouni et M'nasseria leaders Houda Hamrouni, qui joue au Maroc, et Salma M'nasseria, qui évolue au Portugal, sont les deux leaders de cette sélection relancée. Elles ne seront disponibles que 6 jours avant une compétition officielle selon les règlements de la Fiba. Le nouveau staff technique sera contraint de travailler avec les joueuses du championnat, et d'attendre les éliminatoires pour récupérer les deux leaders de la sélection. Pas de rajeunissement total, la sélection U18 qui a joué le dernier championnat d'Afrique n'est pas si prometteuse et brillante que cela.