Si, artistiquement, tout oppose en apparence Mohamed Assaf et Saint Levant — l'un porte la tradition, l'autre la modernité —, leurs trajectoires sont animées par une même flamme : celle de faire exister la Palestine sur toutes les scènes du monde, à travers la musique. La Presse — Le Festival international de Carthage s'apprête à accueillir deux artistes palestiniens aussi différents qu'emblématiques: Mohamed Assaf, le 27 juil- let, et Saint Levant, le 5 août. Deux concerts très attendus qui incarnent, chacun à sa manière, l'âme, la résilience et la diversité culturelle d'un peuple en quête de liberté. Révélé au monde arabe en 2013 en remportant Arab Idol, Mohamed Assaf est bien plus qu'un chanteur à la voix puis- sante et émouvante. Originaire de Gaza, il est devenu un symbole d'espoir pour des millions de Pales- tiniens. Sa musique, profon- dément enracinée dans la tradition arabe et imprégnée de poésie patriotique, célèbre l'amour, la terre et l'attache- ment à l'identité palesti- nienne. Assaf, surnommé «le Rossignol de Gaza», enflam- mera l'amphithéâtre romain de Carthage avec un réper- toire mêlant tarab, ballades populaires et hymnes natio- naux, dans une soirée où la mémoire collective rencon- trera la ferveur d'un public fidèle. Saint Levant, l'élégance hybride d'une génération diasporique A l'opposé stylistique et générationnel, **Saint Levant** (de son vrai nom Marwan Abdel- hamid) incarne une Palestine cosmopolite, plurilingue et résolument contemporaine. Né à Jérusalem, élevé entre Gaza, Amman et la France, cet artiste de la scène under- ground internationale s'est imposé avec une fusion audacieuse de rap, R\&B et musique électronique, chan- tée en anglais, arabe et fran- çais. Avec des titres comme « Very Few Friends » ou « From Gaza With Love », Saint Levant explore l'exil, l'identité frag- mentée et les aspirations d'une jeunesse palestinienne globa- lisée. Sa performance à Car- thage s'annonce comme un voyage esthétique et engagé, à l'image de sa démarche artis- tique. Si, artistiquement, tout oppose en apparence Moha- med Assaf et Saint Levant — l'un porte la tradition, l'autre la modernité —, leurs trajectoires sont animées par une même flamme : celle de faire exis- ter la Palestine sur toutes les scènes du monde, à travers la musique. A Carthage, ce double rendez-vous artistique offrira au public une immer- sion dans les multiples facettes de l'âme palestinienne. Entre mémoire et avenir, entre oud et beat électronique, la Pales- tine se chante au Festival de Carthage — plurielle, vivante, indomptable.