Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a souligné que la nouvelle année 2017 «sera l'année de la relance économique et la réalisation d'un taux de croissance substantiel», tout en qualifiant de «difficile à bien des égards l'année 2016». Présentant hier soir au peuple tunisien ses vœux pour le Nouvel An, le chef de l'Etat a indiqué que l'année qui s'écoule a connu «néanmoins des réussites, dont notamment la bataille remportée contre le terrorisme à Ben Guerdane, la conclusion du document de Carthage qui a ouvert la voie à la formation d'un gouvernement d'union nationale ainsi que la tenue en novembre dernier de la Conférence internationale sur l'investissement Tunisie 2020». «Cette conférence a permis à la Tunisie de recueillir des intentions d'investissement étranger de l'ordre de 34 milliards dont 15 milliards réservés pour l'année 2017», a-t-il rappelé. Le président de la République s'attend à un «taux de croissance respectable en 2017, à une amélioration de la production de phosphate ainsi qu'à une relance du tourisme dont les bons indices ont été perceptibles cette année, outre les prémices d'une prochaine bonne récolte agricole». Il a qualifié d'autre part d'«agitation créée sciemment sans une lecture objective des données», les informations sur un possible retour de terroristes tunisiens, estimant que leur nombre dans les différents foyers de tensions «ne dépasse pas les 2.926», se déclarant à ce propos « étonné de l'amplification de ce nombre par certains». Béji Caïd Essebsi a affirmé à cet égard que l'Etat traitera la question du retour des terroristes «conformément à la loi sur le terrorisme et l'interdiction du blanchiment d'argent», tout en précisant que la constitution tunisienne ne leur interdit pas le retour en Tunisie. Au sujet de l'assassinat de l'ingénieur Mohamed Zouari mi-décembre à Sfax, le président de la République a indiqué que «la Tunisie ne lésinera pas sur les moyens, comme elle l'a fait auparavant, pour recourir au Conseil de sécurité de l'ONU si l'implication de l'entité israélienne était confirmée dans ce crime». Il a «catégoriquement démenti les rumeurs sur l'intention du gouvernement tunisien de normaliser les relations avec Israël». «Cela ne se produira jamais», a-t-il affirmé, rappelant le soutien indéfectible de la Tunisie à la cause palestinienne et l'accueil pendant dix ans dans notre pays des combattants palestiniens. Béji Caïd Essebsi a conclu son allocution en soulignant que «l'intérêt de la Tunisie en ces circonstances exige le resserrement des rangs et la solidarité avec l'Etat».