Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a défini les conditions de la reconnaissance d'un Etat palestinien par son pays, ce mardi. Dans une déclaration aux journalistes à la Chambre des députés, Tajani a souligné que « la première page de la loi constitutionnelle énumère les composantes de l'Etat, qui ne sont pas encore disponibles pour la Palestine ». Il a ajouté : « J'ai déjà mentionné ce qui doit être fait. Nous avons besoin d'une mission de l'ONU dirigée par les Arabes. Nous sommes prêts à envoyer nos forces pour réunifier la Palestine, c'est-à-dire placer la bande de Gaza et la Cisjordanie sous le contrôle d'un gouvernement palestinien unifié ». Il a poursuivi : « Une fois la Palestine unifiée, nous reconnaîtrons l'Etat, sinon nous reconnaîtrons quelque chose qui n'existe pas. » Le ministre des Affaires étrangères a affirmé être en contact avec l'Autorité palestinienne et que son ministre des Affaires étrangères se rendrait à Rome en septembre prochain. En réponse à une question sur la reconnaissance d'un Etat palestinien par d'autres pays européens, il a déclaré : « Qu'ils fassent ce qu'ils veulent. » À l'heure actuelle, 147 pays, dont la Russie, reconnaissent l'Etat de Palestine. En 2024, les Etats-Unis ont opposé leur veto à l'adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière de l'ONU. Dix nouveaux pays ont reconnu la Palestine depuis 2024, dont l'Irlande, la Norvège, l'Espagne et l'Arménie. La position de la Russie est favorable à une solution fondée sur la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, conformément à la formule approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il convient de noter que le président français, Emmanuel Macron, a annoncé le 24 juillet que la France reconnaîtrait officiellement l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre 2024, confirmant qu'il avait envoyé une lettre à cet effet au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. De son côté, le gouvernement du Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé que Londres ferait de même en septembre si l'occupation israélienne n'acceptait pas un cessez-le-feu à Gaza et ne prenait pas de mesures pour mettre fin à ce qu'il a appelé la « situation horrible » dans la bande de Gaza.