Le président français Emmanuel Macron a appelé, jeudi 10 juillet 2025, à une reconnaissance commune de l'Etat de Palestine par la France et le Royaume-Uni, le Premier ministre britannique Keir Starmer plaidant lui pour « mettre l'accent » sur l'obtention d'un cessez-le-feu à Gaza. « Je crois à l'avenir de la solution à deux Etats (...) qui permettra à Israël de vivre en paix et en sécurité avec ses voisins », a déclaré M. Macron, qui concluait une visite d'Etat de trois jours au Royaume-Uni. Lors d'une conférence de presse commune avec Keir Starmer, le président français a souligné « la nécessité d'unir nos voix à Paris, à Londres et partout ailleurs pour reconnaître un Etat de Palestine et initier cette dynamique politique qui est la seule conforme à une perspective de paix ». De son côté, le Premier ministre britannique a affirmé que « la politique de longue date » de son parti travailliste et de son gouvernement était « de reconnaître la Palestine dans le cadre d'un processus ». « Cela reste notre position », a-t-il dit. Toutefois, a-t-il ajouté, « l'accent doit maintenant être mis sans relâche sur l'obtention d'un cessez-le-feu qui permettra à la politique de prendre le pas sur les combats et permettra à l'aide humanitaire d'arriver et aux otages (retenus à Gaza,ndlr) d'être pris en charge ». Le 19 mai, le Royaume-Uni, le Canada et la France avaient ouvert la voie à une éventuelle reconnaissance, dans une déclaration commune qui dénonçait les « actions scandaleuses » du gouvernement Netanyahu dans la bande de Gaza assiégée et affamée. Depuis, aucun des dirigeants de ces trois pays n'a franchi le pas. Les Etats-Unis et Israël s'opposent fermement à un tel projet. En mai 2024, l'Irlande, l'Espagne et la Norvège, rejointes un mois plus tard par la Slovénie, avaient annoncé reconnaître l'Etat palestinien.